Randonnée en montagne
Datte: 12/04/2021,
Catégories:
f,
inconnu,
bain,
froid,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
uro,
... j’eus la cane à pêche en main, la seule chose que nous avons attrapée, Marc et moi, c’est une bonne crise de rire. Au bout d’un quart d’heure d’efforts, je jetai l’éponge et retournai près des sacs, laissant mon bibliothécaire s’adonner à l’un de ses loisirs préférés. Étendue sur la couverture, j’observai la course des nuages dans l’azur du ciel. Je me sentais bien dans cette nature préservée, loin de toute source de pollution. Caressée par une brise dont la fraîcheur compensait idéalement le soleil radieux de l’après-midi, je me laissai doucement partir, déjà somnolente. -- oOo-- Il faisait nuit noire. L’habitacle déformé emprisonnait mon corps rompu. Malgré mes fractures, je ne ressentais qu’une douleur lointaine, comme émoussée par un puissant anesthésique. Coincée entre le siège passager et ce qui restait du tableau de bord, je n’arrivais pas à bouger d’un millimètre. Un liquide clair ruisselait sur les cadrans explosés. De l’essence. Une lueur orangée déchira soudain l’obscurité. Les premières flammes embrasèrent la carcasse tordue, retournée sur le toit. La bagnole prenait feu. De toutes mes forces, j’essayai de crier. Aucun son ne franchissait le barrage de mes lèvres. Dans la voiture, je n’étais pas seule. Assis côté conducteur, empalé sur la colonne de direction, un homme tournait son regard surpris vers moi, un filet de sang au coin de la bouche. Cette fois, il ne s’agissait pas de Jean Axat. Fred tenta de dire quelque chose, avec pour seul résultat de baver un ...
... peu de mousse rosâtre. Une bulle sanglante pulsait à l’orée d’une de ses narines. Fascinée, je ne pouvais en détacher le regard. Une puanteur de chair grillée me parvint. Mes vêtements prenaient feu, ma chair grésillait sous l’assaut des flammes, ma chevelure flambait comme une torche. J’étais en train de brûler vive, sans personne pour me tirer de là… Je me réveillai brutalement, un spasme respiratoire bloquant mes cris au fond de ma gorge. Recouvrant peu à peu mes esprits, je cessai de me débattre. Un coup d’œil à mon poignet m’apprit qu’il était seize heures. Comment un cauchemar pareil avait-il pu s’immiscer dans une sieste de vingt minutes ? Je me redressai, m’asseyant sur la couverture et me recoiffant d’une main tremblante. Je n’avais jamais rêvé avec une telle intensité, une précision aussi absolue. Les fragments de verre, le sang, l’odeur d’essence, les flammes… Tout m’avait paru si réel, si « vrai » jusque dans le moindre détail ! Je grelottais. La tramontane avait propulsé une sarabande de nuages gris devant l’astre du jour. Marc m’avait prévenu que le temps change extrêmement vite en montagne. Cette affirmation n’avait rien d’une légende. Je sortis de mon sac un sweat-shirt à capuche et l’enfilai sans perdre de temps. Pour le bas, je n’avais même pas une paire de jeans. Les rafales glacées et la proximité de toute cette eau aidant, ma vessie se rappelait à mon bon souvenir, me remémorant avec acuité le sens de l’expression « envie pressante ». Je cherchai Marc du ...