1. Gloria ou Mathilde


    Datte: 15/04/2021, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail jalousie, dispute, pénétratio, confession, filmx, lieuxpubl,

    ... jambes de Mathilde s’allonger et son corps s’affaisser. Le plaisir ultime semble avoir été atteint. Le plus grand silence règne sur le plateau. Puis j’entends « Coupez ! » Ce que je viens de voir est d’une telle violence que j’en oublie de respirer. Et pourtant je dois bien admettre que les images sont sublimes. Gloria ne m’a pas vu. J’ai fait demi-tour pendant que je voyais s’affairer les techniciens pour organiser la scène suivante. Je ne voulais pas la voir, cette scène suivante, pas la vivre, pas la subir. Je suis retourné à Nice rendre le véhicule de location et j’ai pris le premier vol pour Paris. Je ne suis pas retourné sur le tournage. Je me suis contenté des comptes rendus de plus en plus brefs que me faisait Gloria le soir au téléphone. Elle ne s’est plainte qu’une fois que je ne vienne pas la voir, puis finalement n’a plus insisté. Nous avons repris notre petite vie pépère à son retour. Elle semblait ne pas avoir changé. Je n’ai posé aucune question. J’attendais qu’elle me parle, qu’elle se confie, mais rien ne venait. Ce n’est que huit mois plus tard, quand elle a su que le film allait sortir dans les salles, qu’elle a enfin daigné s’ouvrir un peu. C’était nécessaire, en effet. Elle s’était rendue à l’avant-première, et les journalistes qui y avaient été invités ne tarissaient pas d’éloges sur le metteur en scène et sur les comédiens, tout en soulignant le caractère particulièrement réaliste et crû des scènes de sexe. Le ministère de la Culture, lui, s’est ...
    ... immédiatement posé en censeur, en obligeant à une interdiction aux mineurs. Gloria m’a enfin tout raconté, ou presque. Elle voulait me préparer à la violence des images qu’elle avait vues. Je saurais, évidemment : il fallait donc qu’elle me le dise avant. Il n’y avait pas dans le montage de gros plans gynécologiques, mais il était évident que les comédiens ne simulaient pas. — Qu’entends-tu par « ils ne simulent pas » ?— Je pensais que tu comprendrais. Le metteur en scène nous a poussés dans nos retranchements. Il voulait quelque chose de très réaliste, de très intime.— Oui, bon, et alors ?— Alors tant que nous simulions, il a recommencé les prises. Jusqu’à ce qu’on se laisse vraiment aller.— Ça signifie quoi, « se laisservraiment aller » ?— Ça signifie simplement que dans quelques scènes, il n’y avait pas de simulation.— J’ai compris. Donc tu ne simulais pas le plaisir, tu en prenais vraiment. Et l’acteur aussi. Je comprends bien ?— C’est ça, oui. Le plaisir était vrai, réel, prégnant, visible. C’est ce que voulait le metteur en scène.— Je suis persuadé que tu as fait ça très bien.— Oui. Mais je crois qu’il faut que je sois peut-être plus claire…— C’est-à-dire ?— On a vraiment fait l’amour devant les caméras.— …— Tu comprends ?— …— Dis-moi quelque chose !— « Vraiment fait l’amour », ça veut dire pénétration, caresses buccales, tout ça ?— Oui.— Ça veut dire aussi orgasme ?— Oui.— Tu as vraiment joui devant les caméras ?— Vraiment, oui. Au début, non, puis quand c’est venu une fois, ...