Gloria ou Mathilde
Datte: 15/04/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
Collègues / Travail
jalousie,
dispute,
pénétratio,
confession,
filmx,
lieuxpubl,
... elle a pris un chèque qui nous a permis de changer de voiture. Pas mal, non ? Elle ne l’a pas fait pour l’argent, et ce n’est pas non plus pour cette raison que j’ai accepté, mais la production ne s’était décidément pas moquée d’elle. Seulement, une fois la diffusion faite, nous pensions que ça en resterait là. C’est pourtant revenu assez vite. Un magazine, d’abord, qui voulait faire une séance photo pour illustrer un sujet sur les femmes mûres sans complexes. Ça nous a beaucoup fait rire. Ils avaient eu le numéro de téléphone de Gloria par la prod, et l’ont relancée plusieurs fois. Il ne se passait plus une journée sans qu’elle soit sollicitée. Sa prestation avait dû être convaincante pour les professionnels de l’image pour qu’ils soient ainsi à lui mettre la pression. Je me repassais souvent le film, en douce, pour l’admirer à nouveau, et c’est vrai que même pour un non spécialiste, elle a quelque chose de magique à l’écran. Et puis un soir, c’est le réalisateur du premier téléfilm qui l’a appelée. Il venait de prendre une commande pour un film d’auteur, quelque chose de très construit, et il voulait lui en parler et faire quelques tests avec elle. C’était la promesse d’un rôle assez complexe, et il voulait vérifier qu’elle serait capable, au-delà des scènes un peu chaudes, d’exprimer des sentiments divers, de donner la réplique à des vrais comédiens tout en gardant sa fraîcheur et, lui a-t-il dit, de transpirer un érotisme torride. C’était aussi la promesse d’un cachet ...
... dix fois plus élevé. Le soir même, quand Gloria m’en a parlé, je me suis retrouvé perdu entre des sentiments contraires. Gloria, elle, était très tentée de dire oui. — Pour te proposer une telle somme, ils vont te demander de renoncer à toi-même !— Mais je ne ferai pas ça pour l’argent.— Pour quoi, alors ?— C’est l’idée de se dépasser, de se transcender, de jouer qui me plaît.— Mais tu n’es pas comédienne…— Boris (le réalisateur) me dit que, justement, il a besoin de quelqu’un de naturel, qui ne joue pas, une personne à laquelle toutes les femmes de mon âge pourraient s’identifier.— Tu connais le scénario ?— Il m’a raconté rapidement, oui, mais je lui fais confiance. C’est l’adaptation d’un roman d’Agnès Ledag, une histoire de veuve séduite par un homme de passage qui, lui, est marié. C’est un drame avec des scènes assez chaudes. Elle veut le retenir, et lui est toujours amoureux de sa femme. Il profite de la veuve mais joue sur tous les tableaux. Je jouerais la veuve, et une jeune actrice aurait le rôle de l’épouse trompée.— Bref, une histoire de cul assez classique.— Il me dit que non. Il y a vraiment une histoire forte derrière tout ça, des jeux d’acteurs très compliqués, des dialogues entre la femme et la maîtresse, des mensonges ; enfin, c’est visiblement compliqué. Il me dit que ce serait de la même veine que « La vie d’Adèle » ou « Q ».— Ouh-là-là ! Ces deux films n’ont qu’un point commun : c’est que les scènes de sexe sont particulièrement réalistes.— C’est ce qu’il ...