Une belle rencontre - Histoires de Sexe

Une belle rencontre

... doute pas mis pour rien dehors !— J’en sais rien. On passait une soirée normale, on était à table quand elle a reçu un SMS. Je l’ai vue blanchir en lisant le texto ; je me suis dit qu’il y avait un problème énorme, puis elle m’a regardé avec de la haine et elle m’a viré. Je te jure, je ne comprends pas ! J’ai essayé de lui demander des explications, mais face à sa colère j’ai cru bon de la laisser me jeter. On en parlera demain… Me voilà donc ici et j’avoue ne rien comprendre !— En gros, t’as tous les désavantages de l’adultère sans même avoir pu tremper ton biscuit ! J’éclate de rire. — Dit comme ça, ça semble pathétique, non ?— C’est clair : c’en est presque attendrissant. Cela me fait un bien fou d’être là assis à côté de lui ; c’est dingue, c’est comme si nous étions amis depuis toujours, je me sens bien alors que l’on ne se connaît pas ! — Je m’appelle Stéphane. Et toi ?— Joseph.— Enchanté, Joseph.— Moi de même. J’accompagne mes paroles d’une « révérence », ce qui le fait rire. C’est là que je lui balance : — C’est dingue ! On ne se connaît que depuis vingt minutes et je me sens déjà hyper proche de toi.— Je ressens la même chose ; je me sens bien avec toi.— On a beaucoup parlé de moi, mais je ne sais rien de toi. Tu es marié ? Célibataire ? Que fais-tu dans la vie ?— Oh là, calme-toi ! Je crois qu’il nous faut une autre pinte avant toute chose ! Il se retourne alors, appelle le serveur, et d’un petit signe commande une nouvelle tournée. Je le regarde dans les yeux : ...

... son regard est malicieux. À quoi pense-t-il ? Les bières arrivent ; nous prenons une bonne gorgée de mousse fraîche. Quel plaisir quand il fait chaud le soir ! — Alors tu veux en savoir plus sur moi ? Eh bien, je suis photographe de sport, spécialisé dans les sports mécaniques. Je ne suis pas marié et je suis célibataire, malheureusement.— Moi aussi ce soir ! Il se marre. — Tu as déjà été amoureux ? Eu une relation longue ?— Bien sûr : il s’appelait Marc ; il était photographe lui aussi, mais on était toujours en déplacement à des endroits différents et notre histoire n’as pas tenu. En me sortant cette bombe comme si de rien n’était, il me fixe droit dans les yeux, comme pour lire en moi. J’avoue que cela m’étonne vraiment : je n’avais absolument pas envisagé qu’il puisse être gay ! — Il s’appelait Marc ? C’est la seule chose que je réussis à sortir. — Oui. Ça te dérange ?— Pas du tout. Ça m’étonne, juste.— Pourquoi ?— Je ne l’avais pas envisagé. Je le regarde ; cette annonce bouleverse mon cerveau. C’est le bordel, là-haut ! Loin d’enlever le sentiment de bien-être que j’éprouve avec lui, bizarrement, ça l’accentue. Mon regard a changé ; il doit le ressentir : un petit sourire se lit sur ses lèvres. — Alors ? Tu te sens toujours aussi bien à mon côté ? me dit-il avec malice.— Bizarrement – ne prends pas mal le "bizarrement", s’il te plaît – donc bizarrement, oui, incroyablement bien. À partir de là, on ne se lâche plus du regard. Ma tête va exploser… Que faire ? Mon corps veut ...