1. L'orage


    Datte: 21/04/2021, Catégories: Inceste / Tabou

    ... bus. « Terminus ! » lance le chauffeur en nous jetant un regard dans son rétroviseur. Nous nous levons et en passant devant lui j'ai l'impression qu'il a deviné le but de notre voyage à la façon dont il nous regarde. Ce n'est qu'une impression, mais je suis à ce point nerveux que j'ai le sentiment que la ville entière nous regarde. Nous partons ensemble sur la route de campagne qui semble se perdre dans l'infini des champs, nous ne parlons pas, nous avançons l'un près de l'autre, chacun muré dans ses pensées. Le chemin s'étire et j'ai l'impression que nous marchons depuis des heures, de temps en temps je jette un regard en arrière et je vois à chaque fois la ville qui s'amenuise et disparaît dans notre dos comme si tout à coup nous n'avions plus de repère familier pour nous guider. Longtemps nous marchons sans une maison en vue, l'inquiétude commence à monter en moi, je ne veux pas le faire voir à maman, je m'applique à ne pas la regarder mais je la sens tendue à mes cotés. Et puis au détour d' un virage, une maison apparaît, entourée d'arbres et close d'un mur haut et menaçant. « C'est là » souffle maman que je sens de plus en plus tendue. « Comment te sens tu ? » je lance dans un souffle. « Il faudra bien que ça aille. » C'est mon sentiment, il n'y a guère d'autre issue à notre problème, la solution passe par cette bâtisse bourgeoise, prétentieuse et sinistre qui se dresse devant nous. Nous atteignoins la grille d'entrée et maman agite la chaine de la cloche. Nous ...
    ... attendons, il ne se passe rien, je regarde maman, elle reprend la chaine pour sonner une nouvelle fois quand la porte de la maison s'entrouvre et une tête passe par l'ouverture et nous lance « entrez, c'est ouvert . » Nous poussons la grille qui grince de façon peu avenante et nous avançons en faisant crisser le gravier de la cour. Nous montons le perron et la porte s'ouvre plus franchement pour nous livrer le passage. Le couloir est sombre, sent le renfermé et de vagues relants de produits pharmaceutiques mêlés à des odeurs de vieilles cuisines. Le maitre des lieux m'apparaît alors et j'ai un mouvement de recul. L'homme est vieux et vouté, son visage suspicieux est émascié, ses yeux sont enfoncés dans les orbites, son crâne est dégarni, seul quelques cheveux sales et longs courent autour de sa tête. Il porte un costume plus que fatigué et une chemise qui fut blanche en des temps plus favorables. Il me jette un regard peu amène et me dévisage sans sympathie particulière. « Le garçon reste là. » jète-il en désignant une vieille chaise le long du mur tout en ouvrant une porte sur le coté et en s'effaçant pour laisser passer maman. Je n'avais vraiment pas l'intention d'assister à l'intervention, je m'abstiens de le lui dire et je m'assoie timidement les fesses sur le bord de la chaise. Je jètte un dernier regard à maman, elle est pâle comme un linge, elle me rend un regard anxieus et défait avant de s'engoufrer dans la pièce devant le bonhomme. La porte s'est refermée avec un grand bruit ...
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