De chaudes études - 5 - Histoires de Sexe

De chaudes études - 5

... petit air coincé et hautain et visiblement un certain mépris pour les étudiants. Comment ce mec a pu devenir prof, avec une mentalité pareille ? Mais bon, plus j’avançais dans mes études et plus je me rendais compte que c’était globalement une constante dans la profession. Au moins, je suis rassurée : nous ne serons pas ridicules, parmi ce festival du taillage en règle. Shane et Myriam sont en train de passer et ils n’y coupent pas : ma toute belle a l’air au bord des larmes alors que le vieux dégueulasse égrène ses commentaires assassins. — Miss Hook ? Monsieur Spückler ? C’est à vous. Vous allez travailler sur… disons, cette équation, dit-il en écrivant au tableau toute une suite de symboles qui devraient avoir un sens pour nous, si seulement nous avions un tant soit peu bossé… Voilà ! fait-il quand il a fini. Limites, dérivée, vous savez ce que vous avez à faire. Eh bien, alea jacta est ! C’est le moment de jouer notre va-tout. — Bonjour à tous ! fais-je enjouée. Alors, alors, mmmh… oui, on peut commencer l’analyse, euh… par le calcul des limites ?— Vous croyez ? marmonne Thompson, dubitatif.— Eh bien, c’est un début… Drake, une idée ?— Nan. De toute façon, je ne m’attendais pas à une aide particulière de sa part. Je guette dans l’assemblée une aide quelconque, scrutant chaque visage d’un air désespéré. Mais tout ce que je vois, ce sont soit des étudiants déjà passés et trépassés, soit ceux qui attendent avec anxiété leur propre passage à l’échafaud. J’aperçois même Shane ...

... qui s’enfuit discrètement par la porte du fond… et ma toute belle, qui a séché ses yeux et me souffle muettement : « domaine de définition ! ». — Ah oui, tout d’abord, nous devons trouver le domaine de définition de la fonction.— Exact, confirme le prof. Monsieur Spückler, pouvez-vous nous le donner ?— Euh… « Ne compte pas sur moi pour te le trouver, mon gros. Primo parce que je n’en sais rien, secundo parce que si on en est là, c’est quand même pas mal ta faute. » — Ben, il s’agit du domaine… ben, le domaine, quoi. Celui où la fonction… existe ?— Je ne sais pas. Expliquez-nous. Drake rougit, tout congestionné, et reste là bouche bée comme un gros saumon hors de l’eau. Autant se rendre à l’évidence, ni lui ni moi ne savons résoudre cet exercice, parce que nous n’en avons pas eu le temps, tout simplement. Je ne m’attends pas à ce que Thompson admette ça, mais bon, autant jouer l’honnêteté. — Il ne vous répondra pas, Monsieur. Et moi non plus.— Tiens donc ! Et pourquoi cela ?— Nous n’avons pas eu le temps de travailler cet oral.— Cela fait pourtant une semaine que je vous l’ai donné.— Une semaine… chargée, fais-je, gênée.— Ouais, on peut dire ça. Très chargée, Monsieur. Vraiment très chargée. « Drake, t’es gentil mais tu m’aides pas, là. » — Et donc, vous êtes incapables de résoudre un exercice aussi simple ? Parce que vous avez manqué de temps pour le préparer ?— C’est ce que je vous ai dit.— Eh bien, une chose est sûre, ce n’est pas votre notation qui va me prendre du temps, ...