Apprentissage
Datte: 21/04/2021,
Catégories:
fff,
inconnu,
magasin,
fsoumise,
fdomine,
humilié(e),
Voyeur / Exhib / Nudisme
miroir,
noculotte,
nopéné,
sm,
journal,
Résumé des épisodes précédents : «Soumission » «Éducation » Un récit tiré d’un journal intime : déboussolée et désœuvrée, une femme mûre est attirée par les soldes d’une boutique de luxe ; son homosexualité, ses complexes et son penchant pour la soumission l’entraînent à accepter la férule d’une grande bourgeoise dominatrice. __________________________ J’imaginais que dans le secret du réduit il me serait plus facile de supporter les sarcasmes que mes seins avachis ne manqueraient probablement pas de lui inspirer. Je réalisai la futilité de cet espoir en constatant que la meute des curieuses nous suivait silencieusement. Les vendeuses avaient emboîté le pas de leurs chalandes, non sans avoir pris soin – je le sus plus tard – d’apposer un écriteau de fermeture temporaire sur la porte d’entrée. Ouvrant le chemin devant ce cortège, Madame Ève me poussa à travers les zigzags des travées vers le salon d’essayage face auquel je m’arrêtai tête basse, comme une condamnée au pied de l’échafaud. L’espace était agréablement agencé, décoré avec goût de bouquets de fleurs fraîches dont les couleurs chatoyantes tranchaient artistiquement sur l’ocre sobre des tentures. Un ensemble de canapés de cuir fauve offrait le repos durant une éventuelle attente et facilitait la tenue d’un brin de causette pour en tromper l’impatience. De chaque côté s’alignaient des loges dont, par un étrange hasard, toutes les portes étaient closes. Le fond était occupé par une vaste alcôve au mur tapissé d’une ...
... large glace qui accroissait l’impression visuelle du lieu. Quelques liseuses et une série de poufs, recouverts de tissus assortis à la tonalité générale, deux ou trois porte-cintres ainsi qu’un lourd rideau replié contre l’une des moulures de l’encadrement en complétaient l’aménagement. La main ferme de ma Maîtresse m’invita par une pression sur les reins à traverser le salon jusqu’à l’alcôve. — Vous y êtes, dit-elle sèchement. Elle-même s’arrêta peu après le seuil, me laissant seule face au miroir. Je voyais les silhouettes des autres femmes s’y refléter et j’allais tirer le rideau pour nous isoler quand sa voix dure interrompit mon geste : — N’y touchez pas. Finissez plutôt de déboutonner votre robe, et qu’on en finisse avec vos enfantillages. Je défis les dernières attaches qui, de la poitrine au ventre, fermaient encore mon seul vêtement. Depuis une heure que nous étions ensemble, Madame Ève avait soufflé le chaud et le froid sur notre relation. J’étais passée par des moments de paniques soudaines et d’espoirs irraisonnés, où le désir et la peur alternaient par bouffées successives qui me submergeaient. Il y avait cinq minutes, j’aurais donné n’importe quoi pour qu’elle m’emmène. Après cette procession vers ce qui devait être – je m’en rendais compte à présent – le lieu de mon exhibition, toute mon excitation avait disparu. Mais ce n’était pas, hélas, le cas de ses effets qui avaient transformé mon sexe en source vivante. J’en sentais intimement la chaleur, l’humidité, la ...