Bientôt l'année prochaine - Histoires de Sexe

Bientôt l'année prochaine

... gages viendront de lui et de moi, à parité. Il me cite quatre exemples : — Sortir avec un rosebud durant quelques heures.— Mettre des bijoux à téton toute une soirée.— Faire la cuisine vêtue uniquement d’un tablier.— Seins nus ou cul nu en soirée à la maison. Pourquoi pas, mais de là à en faire tous les jours… Quoique le dernier gage me semble très raisonnable, et c’est une façon pas idiote de ne pas sombrer dans la routine. Mais à y réfléchir, ça fait peut-être double emploi avec ses précédentes propositions… Après cette lecture très instructive, je reviens dans le salon auprès de mon mari qui joue toujours placidement avec sa sphère en plastique. — Doudou, t’as triché avec ta liste ! C’est du classique !— Heureux de t’entendre dire que c’est du classique pour la merveilleuse femme que tu es ! Je sens comme une ironie à double sens dans cette répartie. Je concède : — Par contre, tes petits gages quotidiens, c’est pas bête du tout !— Merci, ma chérie…— Néanmoins, pour le reste t’aurais pu trouver des trucs plus… plus novateurs et croustillants…— Comme quoi, par exemple ?— Je ne sais pas, moi ! C’est toi qui planifies ! C’est convenu comme ça depuis le début. Afin de pouvoir continuer sa partie sans perdre l’emplacement de sa bille vagabonde, mon homme dépose délicatement son jouet transparent sur le support resté sur la table basse. Ceci fait, assis bien droit sur le canapé, il me questionne : — Pas même ma cinquième proposition, la numéro trente-quatre ?— Bon, oui, c’est ...

... vrai qu’elle sortait un peu de l’ordinaire…— Un peu ?— Un peu beaucoup… Il se contente de sourire à cette réponse. Lentement, il pose ses mains sur ses genoux puis annonce tranquillement : — Je suppose, mon adorable chérie, que tu aurais préféré que je mette des choses comme t’offrir à plein d’hommes lors d’une orgie, ou organiser un marché aux esclaves avec toi comme lot aux enchères ?— Là, tu pousses, Doudou ! Ça doit être plus… plus consensuel que ça…— Ce n’est pas toujours évident de faire consensuel, comme tu dis. Sensuel, pas de problème. Con, faut éviter. Avec toi, il faut naviguer entre deux eaux. Faire épicé, mais pas trop. Faire libertine, mais pas pute. Le dosage est souvent sur le fil du rasoir…— C’est ça qui fait tout le charme de la chose, non ? Un petit silence s’installe, puis je demande à mon mari : — Au fait, pour ton truc avec Nella, tu veux que je reconnaisse qui est qui, ou bien tu veux que je fasse exactement comme elle ? Il se contente à nouveau de sourire, puis passant d’un sujet à l’autre, il enchaîne : — Au fait, ma chérie, tu te souviens de ce que tu as écrit comme dernier paragraphe au sujet de ton amant ?— Pourquoi tu me demandes ça ?— Parce que, là maintenant, le mari exige la même chose que pour l’amant ! C’est direct, mais c’est émoustillant ! De plus, c’est bien tourné, comme souvent avec mon homme, mais ça n’en reste pas moins assez cru dans l’idée générale. Je demande confirmation : — Ben voyons ! Là, maintenant ?— Oui, là, maintenant…— ...