La passion du passé, partie 1.
Datte: 27/04/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... lui répondre. Je pleure dans ses bras jusqu’à m’endormir sans même toucher à l’assiette et à la tasse que ma mère a posé sur mon chevet. Les semaines suivantes sont difficiles. Je pleure beaucoup, mange et dors peu. Mes résultats scolaires en pâtissent. Mes parents font ce qu’ils peuvent pour m’aider, mais je crois que je ne souhaite pas aller mieux pour le moment. Non pour l’instant, j’ai simplement envie de pleurer. Et encore plus en pensant au fait qu’il ne m’a même pas envoyé ne serait ce qu’un message quand il est parti. Je n’ai pas eu la moindre nouvelle depuis que je l’ai giflé devant la porte. LUI. Je suis parti le lendemain matin de cette gifle. Je n’ai eu de cesse de penser à elle tout le trajet. J’aurais du être le mec le plus heureux de voir son rêve se réaliser, mais j’avais la tête de quelqu’un qu’on mène à l’abattoir. J’ai tenté de me convaincre avec ces mêmes phrases que certaines personnes m’ont dites quand j’hésitais à partir : ‘’ des nanas t’en trouveras d’autres, surtout maintenant que vas être pro ‘’ , ‘’ une chance comme celle-là, on en a qu’une dans une vie, alors que les filles, ça va ça vient…’’. Même mon père m’a fait comprendre à demi-mot qu’il était plus important de faire passer ma carrière avant, sans pour autant me dire de la quitter : ‘’ si elle t’aime, elle comprendra…’’ Seule ma mère n’a pas souhaité me donner son avis : ‘’ c’est ta vie, c’est à toi de faire les choix importants… je ne veux pas t’influencer. ‘’ Alors les premiers jours ont ...
... été difficiles. Je n’arrivais pas à me sortir Julie de la tête. J’ai voulu un millier de fois lui envoyer des messages ou l’appeler, et à chaque fois la colère dans son regard me revenait en mémoire. Et puis à quoi ça aurait servi ? A lui faire du mal comme je m’en serais fait à moi-même de ne pouvoir être ensemble ? Autant nous éviter ça. Mais je pensais continuellement à elle. Heureusement que les journées étaient rythmées par les entraînements, les séances de musculation et les cours. J’ai rapidement fait mes premiers pas sur les pelouses des matches professionnels. À 19 ans, je me retrouve à gérer mes études et ma carrière professionnelle, les folies que l’argent que cette dernière m’apporte avec. Au début, je cède facilement à la moindre de mes envies : montre, portable dernier cri, fringues de marque, voiture de sport lorsque le premier gros cachet tombe. Suivi de près par mon père qui réalise que je flambe - Thomas, tu vas me faire le plaisir d’arrêter de claquer tout ton fric ! Je sais que l’argent n’a jamais été florissant chez nous, au contraire on s’est toujours serré la ceinture… que tu te fasses plaisir est une chose, mais là tu exagères. Imagine si demain tu te blesses et que ta carrière prenne fin… tu devrais mettre de l’argent de côté… - Je sais, c’est ce qu’ils nous disent pendant les cours de gestion… mais maintenant que je peux me faire plaisir, j’ai envie d’en profiter. Mais je te promets de faire attention dorénavant. Et c’est ce que je fais. Il m’arrive ...