Plage Nette - Histoires de Sexe

Plage Nette

... retourner la situation ! C’est peut-être moi qui ai couché avec toutes ces poufiasses ? C’est peut-être moi qui ai payé l’hôtel, les grands restaurants, sans parler de certains voyages d’affaire ? Il serre les dents. Il sait qu’il ne peut rien rétorquer. Néanmoins, il tente quand même de prendre le dessus, l’orgueil du mâle bafoué est quelque chose de puissant et d’illogique : — Parce que tu es totalement nette, toi ? Hier, ça n’a pas été triste, je te signale ! Et même que, vue la façon dont tu minaudais, je te prie de…— La ferme ! Ta fameuse Lucie, elle aguichait tout le monde, je te signale, la bimbo intégrale, et tu l’exhibais à qui mieux-mieux !— Lu… Lucie ? Que… quelle Lucie ?— Ne te fous pas de moi ! Je suis au courant pour Lucie, ses maillots ultra-échancrés, les enjeux à la table de poker, avec tous les détails du fameux hôtel « Angela Beach » !Bitch serait le mot plus adéquat ! Lucie, le septième ciel et les diamants ; Lucie et Lucien, ce sont deux prénoms qui vont très bien ensemble, très bien !— Ah… tu étais…— Oui, j’étais au courant pour Lucie, et même pour d’autres prénoms, mais je n’ai pas envie d’énumérer tout ce que le calendrier comporte de prénoms féminins ! Oh et puis, merde ! J’ai vraiment été conne de croire que tu puisses changer et vraiment m’aimer, moi !— Mais, Mélanie, c’est toi que j’aime ! Vraiment ! C’est avec toi que je suis marié !— Ah oui ? Tu m’aimes plus ou moins que ta blondasse de Stéphanie ? Pour toute réponse, il se mord les lèvres. ...

... Elle bondit alors sur ses pieds, pose la main sur la poignée de la porte : — Oui, je sais ça aussi, cette Stéphanie, le lendemain de notre réconciliation, il y a moins de quinze jours. Tu sais, Lucien, j’ai perdu beaucoup d’illusions en très peu de temps. Parce que, moi, comme une conne, j’y ai vraiment cru.— Mélanie, tu vas où, là ?— Je vais prendre l’air, j’en ai besoin ! Et si tu as encore un gramme d’intelligence dans ton cerveau du haut, tu sais, celui qui est entre tes deux oreilles, pas celui qui pendouille entre tes jambes, eh bien, si tu as encore un peu de comprenette, laisse-moi tranquille, s’il te plaît ! La porte claque sur elle. Instinctivement, Lucien se ronge les ongles, se disant qu’il a un peu tiré sur la corde en quelques années de mariage. Surtout juste après leur réconciliation. Mais Dieu que cette Stéphanie est chaude ! Une pure merveille au lit ! --ooOoo-- Totalement énervée, elle marche droit devant. Un bon quart d’heure après, elle s’arrête puis elle s’assied sur un tronc d’arbre. Doucement, elle se calme. Cet endroit lui dit quelque chose. Elle s’aperçoit alors qu’elle est déjà venue ce matin avec Gert. Décidément, les hommes lui bouffent la vie ! En y resongeant, elle a tout simplement refait le même chemin qu’il y a quelques heures, comme ça, machinalement. Elle jette un coup d’œil aux alentours, en murmurant : — Il ne manquerait plus de le voir surgir ! Mais personne ne vient, nous ne sommes pas dans un roman de gare avec un auteur tout-puissant, ...