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Agnès
Datte: 05/05/2021, Catégories: ff, vacances, piscine, école, amour, Oral 69, confession, Lesbienne
J’avais dix-huit ans et je venais d’entrer en terminale. Le petit groupe de copines dans lequel j’évoluais s’était formé à l’école. Nous avions grandi ensemble. Il était impensable qu’il puisse y avoir la moindre connotation sexuelle dans les relations entre mes amies et moi. Un jour, alors que nous marchions dans les couloirs du lycée, j’entendis l’une d’elles dire : — …elle ? C’est une gouine ! Elle avait dit ces mots sur un ton dédaigneux. J’ai paniqué pendant une demi-seconde croyant qu’elle parlait de moi. Me retournant, je vis que je n’étais pas le sujet de la conversation. Ma crainte dissipée, je cherchais un moyen d’en savoir plus sur ce qui se disait. Comme sa phrase faisait bruyamment rire les autres, il me fut facile de me mêler à leur conversation. Elles parlaient d’une fille d’une autre terminale. Ma copine expliquait comment elle avait dragué sa cousine à la piscine qu’elles fréquentent toutes les deux et comment ses avances avaient été repoussées. Cette histoire amusa bien notre petit groupe. Les autres rigolaient. À ma grande honte, je dois reconnaître que je me suis aussi forcée à rire. Il restait une question en suspens : de qui parlaient-elles ? Les autres m’expliquèrent que nous venions de la croiser mais, malgré leurs descriptions, je ne voyais vraiment pas de qui il s’agissait. Les propos de mes copines devaient être pris avec prudence évidemment, mais j’étais curieuse. Je craignais toutefois que mon intérêt suscite les railleries ou éveille les ...
... soupçons. Je finis quand même par apprendre son prénom : Agnès. Il me fut facile de l’identifier. Je la connaissais de vue, sans plus. Dès que l’occasion s’en présentait, je l’observais attentivement. Elle avait un visage fin et des yeux très clairs. Ses cheveux châtains étaient coupés courts et elle portait tout le temps de jolis jeans rebrodés. Elle ne faisait pas du tout garçon manqué car elle était mince et très gracieuse. Je me demandais si sa coupe de cheveux était due à sa pratique de la natation ou à la recherche d’un look lesbien. Elle évoluait souvent dans un groupe de garçons et de filles de sa classe dans lequel elle semblait bien intégrée. Nous n’avions pas grand chose en commun et établir le contact avec elle me semblait aussi malaisé qu’inutile. Je ne voulais à aucun prix que mes copines découvrent l’intérêt que je lui portais après ce qui avait été dit sur elle. De toute façon, rien ne garantissait que ce soit vrai. Peu après, je vis Florence pour la dernière fois. Elle m’annonça qu’elle quittait son mari pour suivre sa nouvelle amie. Étrangement je n’eus même pas l’impression de vivre une rupture ou en tout cas je n’en souffris pas vraiment. Cette fin me semblait logique. Pour préparer le bac, mes camarades et moi avions décidé de travailler de temps en temps en groupe. À la fin d’une de ces séances, les autres décidèrent d’aller à la piscine. Je n’en avais pas très envie mais ils réussirent à me convaincre en me rappelant que parmi les épreuves de sport, il y avait ...