Mister Hyde - 5
Datte: 12/05/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Le retour de Frédéric la surprit dans la salle de bains alors qu’elle était en train de raccorder le lave-linge. Vue la vitesse à laquelle il l’obligeait à se changer, elle ne tarderait pas à manquer de vêtements, autant prévoir… elle sursauta quand il toqua contre la porte. - Apéro ! dit-il en montrant une bouteille de son porto préféré. A l’étage, elle voulut s’installer à genoux face à lui, il exigea qu’elle s’assît normalement. - Débranche de temps en temps sinon tu vas pêter un plomb. Naturellement, il eut en le disant ce petit sourire qu’elle détestait, doublé d’un rire franc et massif. Elle obéit, il la servit. Il attendit qu’elle portât son verre à ses lèvres pour faire de même. Il s’était servi une généreuse rasade de son whisky préféré qu’il prit tout son temps pour savourer. Le silence s’éternisait. - Je crois qu’il faut qu’on parle, finit-il par lâcher. Es-tu toujours en colère ? - Non. Frédérique resta prudente, elle préféra une réponse brève afin d’éviter les impairs. - Puis-je savoir ce qui t’a calmée ? - J’ai réfléchi et j’ai conclu que ma colère était idiote. - Pourquoi ? Frédéric sembla sincèrement curieux de la réponse. - Parce que je me suis engagée à tout ce que vous voulez… Ne rien me dire, c’est votre droit. - Exact ! Néanmoins, tu m’en a voulu de t’avoir caché que nous étions épiés… - Oui. - Pourquoi ? - Parce que je me serais pliée à votre désir de m’exhiber. Parce que… vous ne m’avez pas fait confiance. Il prit une deuxième gorgée de whisky et la ...
... garda en bouche quelques secondes. - Tu as raison, on peut le voir ainsi. Ou alors, c’est parce que je t’ai fait confiance que je n’ai pas estimé nécessaire de te prévenir. Ton comportement au restaurant m’a paru assez clair quant à ton rapport à l’exhibition… Il laissa sa phrase en suspens avant de reprendre : - Tu aimes le cul et tu es une petite salope ! C’est tout à ton honneur, crois-moi. Des femelles comme toi, on en croise une, deux, dans sa vie, si on a de la chance. Tu es une femme rare, Frédérique… Il se tut de nouveau et le silence s’installa. Elle ne savait pas quoi répondre ni si elle devait répondre. Elle attendit la question suivante. - Raconte-moi hier soir… - Je t’ai détesté de me traiter comme une gamine. D’autant que tu ne jouais pas ! Il tiqua de son tutoiement et éclata de rire. - Non, c’est sûr, je ne jouais pas. J’étais furieux que tu m’obliges à te punir et, vraisemblablement, cette leçon n’a pas suffi. Elle porta les mains à sa bouche comme si elle cherchait à empêcher les mots de sortir. Mais il était trop tard et l’humiliant petit sourire avait fait sa réapparition. - Vais-je encore devoir te punir ? sans doute puisque tu persistes à me tutoyer. Et sans déconner, ça fait chier. Il va falloir que tu comprennes que nous ne sommes plus en couple, nous ne sommes même pas des amants… - Vous êtes mon propriétaire et je suis votre esclave… Elle s’était jetée à genoux et se prosternait devant lui. Elle en éprouva un plaisir immense. Elle avait dit les mots qui ...