1. Mister Hyde - 5


    Datte: 12/05/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... lui brûlait la gorge et se sentit fière de son aveu. - Punissez-moi, Maître, je le mérite… Un nouveau mot énoncé, un nouveau pas franchi… L’univers de tous les possible venait de s’ouvrir devant elle avec, en guise de clé, la joie de se sentir soi-même. Et puis, vinrent tous les sentiments qu’impliquait sa situation. La fierté, celle d’avoir parlé, d’avoir exprimé avec force sa certitude du moment. La fierté d’avoir dépassé sa condition de petite bourgeoise de province pour se plonger dans l’inconnu. La crainte ensuite, celle d’être allée trop loin trop vite, sans réfléchir aux conséquences et aux portes de sortie. La crainte, toujours, d’avoir mal, physiquement autant que moralement. La crainte encore, celle d’être nulle, punie et rejetée. La tristesse de n’être plus son amante, son aimée pour n’être plus qu’une chose rare. Mais le désir, celui d’être soutenue par la ferme main de Frédéric. Celui aussi d’être prise et utilisée à sa guise. La joie d’avoir vaincu ses préjugés même si pour cela le monde devait la traiter de pute et de salope. Celle aussi d’avoir découvert que chaque humiliation vécue était une humiliation vaincue et que chacune de ses victoires la rendait plus forte. La main de Frédéric interrompit cette décharge émotionnelle. Elle était douce et flattait le haut de son crâne. Elle apaisa Frédérique dans l’espace d’un battement de cœur. Elle oublia que pour celui qui venait de devenir son Homme, elle n’était plus qu’une femelle, elle redressa la tête. - Tu ...
    ... n’as pas fini de me raconter… Donc, tu m’as détesté de te traiter en gamine… J’attends la suite… *** « Fait Chier ! » Les pensées de Frédéric étaient bien éloignées du récit que lui faisait Frédérique. Il était furieux, contre elle et contre lui. Il était furieux parce qu’il ne cessait de lui mentir tout en prenant un plaisir monstrueux à le faire. Il lui mentait parce qu’il n’avait aucunement eu l’intention de pousser si loin le jeu qu’il avait initié au soir de vendredi passé. Son intention ? C’était juste de démontrer à Frédérique à quel point elle avait eu tort de le quitter, à quel point il était capable de la dominer et de la soumettre si l’envie lui en prenait. Mais tous deux s’étaient piqués au jeu et, s’entraînant l’un l’autre, voilà qu’elle l’appelait « Maître » et qu’il était devenu son « propriétaire ». Vaste connerie ! Maintenant, il était obligé de contrôler chacune de ses paroles pour ne pas en dire trop, pour ne pas déraper et ne pas lui dire, « ma chérie » quand il devait dire, « ma femelle ». Elle parlait et il n’écoutait pas. Il était bien trop occupé par l’idée de s’auto-gifler et de se pendre par les couilles. Il n’écoutait pas mais il regardait, il n’avait même d’yeux que pour elle. Heureusement, elle jouait les humbles, le visage tourné vers le sol. Les mots plaisir, orgasme, finirent par heurter son tympan, il prêta attention à ce qu’elle racontait. Et c’était passionnant. Frédéric n’eut aucun mal à reprendre son rôle puisqu’en réalité, rien n’avait ...
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