1. Le cube


    Datte: 13/05/2021, Catégories: fh, inconnu, amour,

    ... encore faire illusion. Mais comme Marlène dans son cauchemar, sa peau avait vieilli, flétrie, ses cheveux s’étaient fait la malle, son ventre n’avait plus la même fermeté. Pour la fermeté, il valait mieux éviter d’évoquer Popaul qui bandait mou plus souvent qu’à son tour. Elle avait quitté un homme jeune, elle allait se trouver face à… Comment allait-elle l’accueillir ? Et elle ? Il avait beau se dire que son apparence physique ne comptait pas… elle aussi, avait forcément changé. Peu importe, l’important, le plus important : il allait pouvoir aller au bout de son rêve. Il regarda l’heure : 2 heures du mat. Il ne pourrait plus dormir. Pendant que son café passait, il consulta Google Maps. Plus de 1000 km, 10 heures de conduite. S’il partait maintenant, il pouvait, en comptant les arrêts nécessaires, arriver à Schönau en fin d’après-midi. Il fit une valise rapide, la jeta dans son coffre. Il programma le GPS et partit pour l’Allemagne. Il n’avait même pas bu son café. Avec une totale inconscience et dans un état second, il roula d’une seule traite jusqu’à Besançon. Heureusement son estomac se montra plus raisonnable que lui. Il finit par étouffer le mantra « Marlène, j’arrive ! » par un « Tu dois me nourrir. » Quand les crampes devinrent insupportables, Sam s’arrêta dans un restoroute où il s’efforça, malgré la boule qui lui nouait le ventre, d’avaler un copieux petit déj arrosé de plusieurs cafés. La nourriture n’avait pas seulement revigoré son estomac, elle avait remis ...
    ... son cerveau en ordre. Elle lui avait rendu un peu de discernement. Après s’être dégourdi les jambes, il s’établit un plan de route. Il n’allait pas débarquer chez elle… Déjà, il ne savait pas où elle habitait. Il réserva plusieurs nuits dans un hôtel à une dizaine de km de Schönau. Merci la 4G ! Cela lui laisserait le temps de finaliser ses recherches. Il décida de s’arrêter aux environs de Stuttgart pour déjeuner. Lorsqu’il redémarra le moteur de sa voiture, il avait pausé près d’une heure. ******** Chapter 8 Mardi 27 décembre. Les rayons matinaux d’un soleil hivernal le réveillèrent. En arrivant dans sa chambre, la veille au soir, il avait oublié de fermer les rideaux. Il avait aussi oublié de prendre une douche, de défaire sa valise et de prendre ses somnifères. Pourtant il avait dormi comme un loir. Pour la première fois depuis sa sortie de l’hôpital, ses cauchemars n’avaient pas perturbé son sommeil. Le voyage l’avait épuisé. Les deux cents derniers kilomètres avaient été horribles, entre la météo qui s’était dégradée – il neigeait sans discontinuer – et le doute qui s’insinuait en lui : et si tout ça n’était qu’un délire dévastateur sorti tout droit de son cerveau malade ? Un moment même il se demanda s’il ne devait pas faire demi-tour et arrêter là cette folie.In fine, le mauvais temps qui le forçait à se concentrer sur sa conduite l’empêcha de péter un câble. Son GPS trouva l’hôtel sans difficulté. Il gagna la réception en titubant. Sa carte magnétique récupérée, il ...