1. Le cube


    Datte: 13/05/2021, Catégories: fh, inconnu, amour,

    ... s’installa dans le hall près d’un distributeur de friandises. Il fallait qu’il mange quelque chose. Pas question pour lui de ressortir pour trouver un resto. Il grignota quelques barres chocolatées qu’il fit descendre avec plusieurs cafés. Après ce dîner improvisé, il rejoignit sa chambre où il s’effondra sur le lit. Une douche et un petit déj plus tard, il se mettait en route pour Schönau. Par bonheur, les routes avaient été dégagées et, sans problème, sa voiture l’amena à destination. Il était arrivé à bon port sauf que… Il faisait quoi maintenant ? Le village n’était guère étendu, mais de là à taper à toutes les portes… Pas un café, débit de tabac ou autre commerce ! Pas un chat dans les rues. La solution la plus évidente aurait été de sonner à la première maison et de demander. Sa méconnaissance totale de l’allemand n’allait pas l’aider. Peut-être qu’en écrivant le nom de Marlène sur un papier et d’essayer en anglais… Il s’était fait une montagne de ce qui se révéla d’une simplicité déconcertante. La première personne chez qui il frappa le renseigna, allant jusqu’à dessiner un plan au dos de sa feuille. Il était à cinq minutes du but ! Une petite maison coquette qui se distinguait des autres par son absence de décoration de Noël. Marlène habitait ici. Le portail était ouvert, une petite VW était garée devant la porte. Il entra. Alors qu’il allait sonner, la panique le saisit. Et si… Son geste resta en suspens, le doigt figé à quelques centimètres du bouton. Il se mit à ...
    ... transpirer malgré la température négative. Si près du but, il n’allait pas renoncer. Il allait savoir. Il s’efforça de calmer sa respiration. Alea jacta ! Son index termina sa course. Une sonnerie aigrelette. Envie de prendre ses jambes à son cou. Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, la porte s’ouvrit. Une jeune femme blonde apparut. Il chercha en vain une ressemblance avec Marlène. —Guten Tag. Sam avait compris : ça voulait dire bonjour. Il répondit : — Guten Tag. Madame Marlène Träumerin ?—Nein. Ich bin Melanie, seine Tochter. (Non. Je suis Mélanie, sa fille.) Cette fois, il nageait. La jeune femme s’en rendit compte. Elle reprit plus lentement : —Ich bin seine Tochter. Warum wollen Sie Mutti sehen? (Pourquoi voulez-vous voir maman ?)Sie ist nicht gut. Ich glaube nicht, daß sie imstande ist, einen Besuch zu erhalten. (Elle n’est pas bien. Je ne crois pas qu’elle soit en état de recevoir une visite.)— Désolé, je ne comprends pas. Je suis Français. Je ne parle pas un mot d’allemand.— Français…Ach ! Franzose ! Une voix provenant de l’intérieur interpella son interlocutrice : —Melanie! Wer ist da? (Qui est-ce ?)—Ich weiß nicht. Ein Franzose. (Je ne sais pas. Un Français.)—Ein Franzose ? La voix sonna plus claire, plus fort, avec une note que Sam ne sut identifier. Celle-ci reprit : —Laßt ihn Rein. (Fais-le entrer.)—Aber Mutti bist du nicht imstande. (Mais Maman, tu n’es pas en état.)—Es genügt, Melanie! Ich will ihn sehen! Ich soll ihn sehen! (Ça suffit, Mélanie ! Je ...