Sexe et mensonge
Datte: 06/11/2017,
Catégories:
ff,
fff,
ffh,
copains,
boitenuit,
Oral
69,
fdanus,
... t’attend. Ou que tu y’es déjà, vu tes airs horrifiés. Mélanie essaie de soutenir son regard, de relâcher ses épaules et de se montrer plus détendue, mais elle n’en paraît que plus maladroite et plus attachante. Une vierge effarouchée perdue dans les ténèbres. Mélanie libère sa main et se laisse tomber sur le canapé. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive et elle est au bord des larmes. Un état de confusion qui la déstabilise. Elle veut s’en aller, être seule. Avec difficulté, elle se lève. Ses jambes ont du mal à la soutenir. — Je dois y aller. Catherine se redresse elle aussi et la regarde en silence. — Je suis désolée, dit-elle doucement. Elle s’approche et la prend dans ses bras. — Je suis désolée pour tout ça. T’imposer cette épreuve… C’est de ma faute. Tu n’as pas ta place ici, tu ferais mieux de rentrer. Mélanie reste au creux de sa douce étreinte, s’abandonnant à la confusion de ses émotions contradictoires. Elle veut s’en aller et rester en même temps. Elle veut la prendre dans ses bras tout en sachant qu’elle doit la repousser. Pourtant, prise de vertige, elle est obligée de s’accrocher à elle pour ne pas perdre l’équilibre. Elle ne sait pas si Catherine se rend compte à quel point elle est troublée. Un bref regard et elle constate alors que l’émoi de son amie reflète le sien. — Catherine, c’est la première fois que… que j’embrassais une fille.— Je sais.— Et j’ai trouvé cela très agréable. Elle peut parier alors que Catherine rougit. Incroyable ! L’insolente et ...
... rebelle Catherine, celle que rien ni personne ne peut désarmer, perd brusquement son assurance. C’est d’une voix rauque qu’elle demande alors : — Et tu veux recommencer ? Mélanie hésite un peu trop longtemps. — Non. Même si c’est agréable, je ne pourrai pas recommencer. Je ne suis pas seule. Jean est un garçon adorable et je l’aime.— Bien sûr… Catherine masque sa déception derrière un triste sourire. — Dommage, Mélanie. Je ressens quelque chose de très fort pour toi et je… enfin, tu es tellement différente des autres filles avec qui j’aimerais coucher. Tu es si belle, si innocente, si gentille. Et si drôle aussi, adorable, je pense que le sexe avec toi aurait été merveilleux, rien à voir avec ces parties de jambes en l’air déchaînées avec des femmes faciles qui aiment les femmes. Sa voix est vibrante de désir. Mélanie se laisse bercer. Le genre de mots qu’une femme aime entendre. Des compliments et de la passion. Elle ferme les yeux et frissonne. Elle s’apprête à dire oui — elle l’a au bout des lèvres. Oui à une expérience interdite, une parenthèse magique, pour être aimée comme jamais personne ne l’a aimée. Casser la routine de son couple qui s’englue dans le triste refrain boulot-dodo, et être un moment belle, désirable, effrontée et audacieuse. Mais elle résiste à la tentation. Elle ouvre à nouveau les yeux et, par-dessus l’épaule de Catherine, elle remarque Bruno. Beau gosse. Brun, cheveux bouclés, yeux noirs et perçants. Nez aquilin, menton carré. Grand, svelte, épaules ...