1. Sexe et mensonge


    Datte: 06/11/2017, Catégories: ff, fff, ffh, copains, boitenuit, Oral 69, fdanus,

    ... répond malgré elle, avec timidité. Ce baiser lui parait être la caresse la plus intime et intense de toutes, sans doute parce que c’est interdit, contre nature, et il en prend plus de valeur. Et c’est tellement différent. Une sensation d’extrême douceur, de saveur et de volupté. Sans le menton piquant de l’homme et la virilité un peu brusque. Un baiser long et appliqué, extrêmement savant. Qui, brusquement, se fait plus ardent, gourmand. Mélanie se fond dans ce contact, comme aspirée. Elle se sent perdre pied, saisie par une sensation déconcertante, celle de se détacher de la terre, d’atteindre un passage vers un éden aussi inconnu que merveilleux. Maintenant, ses yeux sont ouverts, écarquillés de stupéfaction et c’est dans une sorte de brume enchantée qu’elle distingue des silhouettes devant elle, qui bougent lentement. Il lui faut un certain temps pour réaliser qu’on est en train de les observer, danseurs et danseuses ayant ralenti le rythme pour mieux mâter en toute quiétude. Des gens qu’elle n’a pas l’habitude de fréquenter, si loin de son monde. Un univers particulier, avec des gens parfaitement à l’aise et assumant leur sexualité exubérante. Une foule qui offre le profil libéré, épicurien, bien dans son corps et dans sa tête, indissociable du libertinage. Une foule électrique qui lui communique son aura sexuelle, comme une fièvre érotique qui la submerge, dans l’attente d’un geste ou d’une invite pour se perdre dans des déhanchements beaucoup plus intimes… Cette ...
    ... effroyable constatation lui permet d’échapper au tourbillon dans lequel elle sombrait. Horrifiée, elle se détourne de la bouche vorace, s’écrie avec désespoir : — Arrête, ça suffit maintenant ! De grands gestes, Catherine tente de l’apaiser : — Enfin, Mélanie, ne te mets pas dans des états pareils ? C’était de la comédie, pour faire semblant… Par pitié, Bruno nous observe, tu vas tout foutre en l’air ! Mélanie se reprend aussi vite qu’elle s’est emportée. Tout se remet en place. Cette foutue comédie qui l’emporte sur un terrain glissant. Un univers qui la fascine et lui fait commettre des folies. Trop d’inconnu et de danger. Vite, elle a besoin de s’asseoir pour remettre de l’ordre dans ses idées. Et surtout prendre du recul, rester une simple spectatrice. Loin de toute tentation. Titubante, elle se faufile entre les corps qui s’agitent et gagne un canapé qui vient de se libérer. Enfin presque… Une femme qui bondit sur place lui cogne la main en voulant se tourner. Catherine entend son cri de douleur et se précipite vers elle, pour lui prendre la main, ce qui énerve Mélanie un peu plus. — C’est bon, je n’ai rien. Christine retient les doigts meurtris dans les siens et attend que Mélanie croise enfin ses yeux. — Enfin, ne sois pas si crispée. Ce n’est pas grave.— Je sais, je viens de te dire que je n’ai rien.— Je ne parlais pas de ça. Mais de ta présence ici. Et de notre baiser. Tout cela n’est pas grave. On dirait que tu viens de commettre le plus horrible des péchés, et que l’enfer ...
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