1. Périple


    Datte: 26/05/2021, Catégories: fh, couple, cérébral, Masturbation pénétratio, portrait, amourpass,

    ... Il y avait ensuite un cocktail où le gratin tenait à se montrer, et j’avais prévenu Marie. Je tenais à ce qu’elle soit discrète, qu’elle me fasse honneur. Oh, je savais que lui demander ça me ferait encore passer à ses yeux pour un bourgeois coincé, mais pas que ça la motiverait à en rajouter. J’avais commencé par me montrer agacé par sa tenue un peu trop légère à mon goût. Sa jupe était trop courte, ses talons trop hauts et trop brillants, son chemisier trop fin, la dentelle de ses dessous trop visibles, son maquillage trop rouge, ses cheveux trop en désordre. Elle m’avait simplement répondu que j’étais trop beau, trop classe, trop propre et trop con. Ça commençait bien. Mais quand elle a commencé à flirter avec le président du conseil général qui n’en demandait pas tant, elle n’a pas pu rater mon air courroucé. C’était trop. Elle le complimentait, lui souriait bêtement, lui passait la main dans le dos, lui faisait des confidences à l’oreille en se relevant sur la pointe des pieds, lui caressait la main en riant. C’était trop. On aurait dit qu’elle allait le sauter devant tout le monde. Je lui en ai naturellement fait le reproche en repartant et ce qui d’habitude m’excitait, m’avait éteint ce soir-là. Je lui avais tourné le dos alors qu’elle venait de m’avouer que tout ça l’avait terriblement excitée et qu’elle avait envie de moi. Ça a peut-être été un tournant. Elle a compris que son absence de réserve se heurtait à ma conception un peu stéréotypée de la vie, et c’est ...
    ... aussi ce que j’ai ressenti. Une distance s’est peu à peu installée entre nous, rendant notre relation plus terne et pour finir, triste. Ça fait des heures que je roule et repensant à tout ça. J’ai presque éprouvé une libération quand Marie m’a annoncé, alors que nous étions au petit déjeuner dans un hôtel en Normandie où nous passions un week-end sans relief, qu’elle voulait faire un break. Pour moi, un break, ça voulait dire que pendant quelque temps on allait rester chacun de son côté à réfléchir à la meilleure façon de reconstruire notre couple sur des bases plus solides. Pour elle, ça voulait dire louer un camping-car avec des amis et faire le tour des États-Unis. Je la voyais assez bien avec un van VW, un vieux peint à la main, un truc des années 70. C’était ce côté que j’aimais chez elle, mais sans doute s’était-elle un peu embourgeoisée. Elle parlait d’un grand camping-car moderne, un truc bien équipé, sécurisant, où il y avait de la place et tout le confort. Toujours est-il que si j’ai trouvé l’idée bonne au début, j’ai vite déchanté. Certes, ça me donnait plus de liberté au quotidien. Je pouvais aller dans des soirées mondaines sans risquer d’être vexé par son comportement imprévisible. Mais j’avais surtout la liberté de rentrer chez moi seul pour m’ennuyer seul, et penser à elle, seul. Elle me manquait de plus en plus. Tout manquait de sel après son départ, et j’en venais à regretter ces moments de honte qu’elle avait provoqués, comme s’ils étaient devenus essentiels à ...
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