1. 16 sur 20


    Datte: 04/06/2021, Catégories: fh, extracon, vacances, dispute, Oral jeu,

    ... semblant de se découvrir. Et je te promets que si les GO décernent en fin de séjour le prix de la passion subite, il sera pour nous. Sophie a éclaté de rire, puis est devenue brusquement sérieuse. Elle a allumé une cigarette. Des rides barraient son front, comme lorsqu’elle réfléchit à quelque chose de très sérieux : — C’est tentant. Mais si ma colocataire est attirée par toi, et ton colocataire par moi, qu’est ce qu’on fera ?— Ça sera encore mieux. Elle te parlera de moi le soir dans le bungalow, lui me parlera de toi. Je le pousserai même à la confidence, j’espère qu’il me dira que tu as un beau cul, qu’il aime tes petits seins. Et quand je te retrouverai, ça sera ta fête.— J’ai épousé un pervers. Tu veux me pousser dans les bras d’un autre pour pouvoir baiser librement.— Bien sûr que non, je ne désire que toi. Mais un petit flirt n’est pas à exclure, si affinités. Juste un flirt. Après tout, ça renforcera notre désir. Et nous aurons mutuellement des choses à nous faire pardonner quand on se retrouvera…— Non seulement, tu es un pervers, mais ta maladie est contagieuse. D’accord, à une condition : juste un petit flirt comme tu dis, rien en dessous de la ceinture. Cet accord, nous l’avons scellé le soir même, au lit. Un mois plus tard, nous sommes partis à Roissy prendre un vol pour La Réunion. Aucun problème pour l’inscription au Club Med. Sophie a gardé son nom de jeune fille dans ses activités professionnelles. Elle s’est inscrite sous ce nom, en faisant adresser son ...
    ... courrier de confirmation à son bureau. Ainsi, nul ne pouvait savoir que nous étions mari et femme. Seule entorse à notre condition de présumés célibataires, nous avons gardé nos alliances. Je ne me voyais pas l’enlever. Le symbole aurait été trop fort, le geste trop grave. Et une brève tentative nous a définitivement dissuadés : nous portions l’un et l’autre une marque blanche au doigt, trace de l’absence de bronzage… De sorte que l’enlever aurait été pire que la garder. Nous avons convenu d’une explication : Sophie portait une alliance pour éviter d’être la cible des dragueurs, et moi parce que j’étais en instance de divorce. Ça nous a fait étrange de nous quitter sur le quai du RER, sur un dernier baiser. J’ai pris la rame suivante, pour ne pas arriver en même temps qu’elle à l’enregistrement. Je l’ai revue dans la salle d’attente. Ça me plaisait de la regarder, de la trouver belle à distance. Mais le temps m’a paru long en avion, assis entre deux inconnus alors que j’aurais pu partager ces heures forcément intimes avec ma femme. Deux fois, je me suis levé pour passer devant elle. La première fois, elle m’a regardé franchement, comme le fait une femme quand elle croise un homme qui lui plaît. C’était plutôt excitant. La seconde, elle dormait. De nouveau, je l’ai trouvée belle et ai regretté qu’elle ne dorme pas contre mon épaule. L’arrivée au Club a été plutôt tumultueuse : transfert en bus, formalités d’usage, recherche du bungalow, installation des affaires, présentation avec ...
«1234...13»