Sait-on jamais ?
Datte: 06/06/2021,
Catégories:
ff,
copains,
forêt,
campagne,
Voyeur / Exhib / Nudisme
massage,
Oral
aliments,
piquepince,
init,
initff,
fbi,
nature,
Chloé me saoule avec son bavardage. Elle ferait mieux de regarder où elle met les pieds, elle va se tordre les chevilles sur ce sentier plein de cailloux. Et les garçons qui filent devant comme des dératés ! — Sophie, tu ne m’écoutes pas !— Mais si, mais si je t’écoute.— Qu’est-ce que je viens de dire ?— Nicolas t’a draguée.— Oui, il m’a encore draguée, hier, devant la photocopieuse. Je lui ai redit que j’avais déjà ce qu’il me fallait, merci, et il m’a répondu que chez lui l’herbe était plus verte et la… plus grosse.— Tiens donc ! Qu’est-ce qu’il peut bien avoir de plus gros que les autres ?— Tu le sais bien !— Il ne faut pas avoir peur des mots, jeune Chloé.— Mais tu te rends compte, Sophie, le malotru ! Alors il m’a traitée de « gouine préférant cette salope de Sophie ». Mais je sais que tu préfères les garçons… Il est bien, Julien !— Mais Thomas aussi est très bien !— Oui, bien sûr, mais… Un moment de silence, ouf ! Qu’est-ce qu’elle lui reproche, à son Thomas ? Il gambade, sautant de pierre en pierre en dévalant ce chemin. Il s’agit de descendre dans le ravin, de traverser le ruisseau et de remonter vers les ruines du château-fort. Julien a passé ses vacances dans le coin, quand il était adolescent. Il avait envie d’y retourner. Nous suivons donc, vaille que vaille, Chloé et moi. Avec elle, le mutisme ne dure jamais bien longtemps : — Avant Julien, il y en a eu d’autres, pour toi, Sophie ? Excuse-moi de te poser cette question peut-être indiscrète, mais…— Trois ou ...
... quatre… Trois, vraiment. Je n’ai que vingt-quatre ans, quand même !— Tu les aimais ?— Plus ou moins.— Excuse-moi encore, c’est très intime ce que je vais te demander mais je me sens si proche de toi, tu es tellement sympa avec moi… tu jouis à chaque fois, toi, avec Julien ?— Bah oui, tiens… Oh… enfin… caïman, presque à chaque fois, quoi… Pas toi ?— Pas vraiment. Tu as de la chance ! Moi je trouve que Thomas va beaucoup trop vite.— Ah bon ?— Oui. Il se jette sur moi et hop !— C’est ton premier ?— À peu près.— Tu veux que je lui montre comment il faut s’y prendre ? Je lui ai demandé ça en riant. Elle écarte les bras, comme si elle voulait répondre : si tu veux… — Et peut-être qu’avec Julien, moi… ? avance-t-elle, timidement. Ah, voilà pourquoi elle ne cesse de faire la coquette pour lui, depuis le départ ! Elle vient de me parler. Je n’écoutais pas. — Pardon ?— Je te le rendrais, tu peux en être sûre. Ce serait pour voir, tu comprends… Enfin, si tu étais d’accord, bien sûr.— Pour que tu me le rendes ?— Non… Enfin, tu avais bien compris !— Et Thomas, il serait d’accord, lui ?— Pas trop sûre… il m’aime. Il est effroyablement sentimental. Les garçons s’arrêtent et se retournent. — Vous parlez chiffons, les filles ?— Vous marchez trop vite, sur ces cailloux, se plaint Chloé. Julien et l’effroyablement sentimental se connaissent depuis ce matin seulement mais ils semblent bien s’entendre. — … Il est donc jaloux, ton Thomas ?— Comme un tigre. Elle en est toute faraude, qu’il soit jaloux ...