Moi aussi, je suis cocu - Histoires de Sexe

Moi aussi, je suis cocu

... autour d’une table, des papiers à la main. Les femmes, Muriel et Laure, ouvrent des coffrets. Un éclair et ma raison revient. — Excusez-moi, je me suis trompé de chambre. Le temps de voir la surprise sur le visage des femmes et l’incompréhension chez les hommes et je suis dans le couloir, je dévale l’escalier et quitte le palace comme un voleur. J’ai la prudence de faire une longue promenade et manger un sandwich pour dissiper l’alcool avant de reprendre ma voiture. Je suis rentré et j’attends. Que faire d’autre. Si, aller acheter des fleurs. Trop tard, elle arrive. La porte s’ouvre. Elle va être en colère, demander des explications, des excuses peut être. — Mais qu’est-ce que tu faisais là-bas. On aurait dit un fou. Alors je m’explique. La conversation avec sa sœur, mes soupçons, mon délire. J’oublie quand même l’épisode sexe avec sa sœur. Elle éclate d’un fou rire qu’elle n’arrive plus à stopper. Enfin elle se calme et les larmes aux yeux elle m’explique. — Depuis plusieurs semaines je cherche, avec l’aide de Laure, à créer ma société et trouver un fournisseur de produits. Voilà mes rendez-vous secrets. Voilà mes amants. Des représentants, sauf le grand patron aujourd’hui à Fontainebleau.— Mais pourquoi ?— Pourquoi je ne t’en ai pas parlé ? Je ne voulais dévoiler mon projet qu’une fois bouclé. Je voulais que tu sois fière de moi. Laure m’a beaucoup aidée et son agent aussi.— Mais cette envie de seins plus gros.— Alors ça, mon chéri, c’est personnel. Juste une piste. Comment ...

... tu trouves la poitrine de Laure ? Je ne m’attarde pas sur le sujet. — Et cette période où tu étais accro au sexe ?— Alors là, mon amour, tu as devant toi, un cas unique, ou presque. Une des rares femmes qui réagit à une pilule contraceptive avec cet effet secondaire. Une libido exacerbée, une envie irrésistible de faire l’amour. Je suis sûre que tu as apprécié. Mais imagine que tu partes en vacances alors que je suis avec cette pression. Eh oui, mon toubib m’a changé de médoc. Tu regrettes ?— Presque, c’était bien.— Rassure-toi, c’est bien, très bien sans la chimie.— Et la lingerie dans tes affaires ?— Attend, je reviens. Quelques minutes et elle réapparaît, transformée, femme fatale, un peu salope, pas p… du tout. Désirable, oh désirable. — Alors, tu aimes ?— Oui, bien sûr.— Laure me l’avait dit. Elle me l’a offerte, en disant :— Paul va aimer, crois-moi. C’est une experte, Laure, tu ne crois pas ? Chemin glissant. Prudence. — Certainement.— Dommage que tu aies découvert ces accessoires. Je voulais de faire une surprise pour nos dix ans de mariage. Elle devait me donner aussi d’autres choses. Des sextoys, je crois. Diversion. — Viens chérie, nous n’avons pas besoin de cela. Trois fois. Je lui devais bien cela. J’ai été grandiose. Il est plus de minuit. Je me laisse aller. Muriel m’a laissé un instant. Mais quel dommage de gâcher un tel talent. Et si je rappelais Laure ? Il reste plein de positions à envisager. Pourquoi ne pas répéter l’expérience du parking ? Et si les deux ...