MOUILLÉE
Datte: 16/06/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Lesbienne
Il est assis en face de moi. Il me sourit. Sa bouche seulement. Ses yeux traversent ma peau. Ils s’enfoncent, tournent dans ma chair comme une pelle dans du sable. Je voudrais qu’il parle, qu’il me demande si le vin est bon. Je sens une goutte couler de mon aisselle à ma taille. Le battement dans mes tempes couvre le bruit de la musique. J’ai l’impression que je vais exploser, que des morceaux de mon corps vont se coller aux murs, au plafond, souiller les gens, les assiettes, s’il ne dit rien.Prenant une olive, il me demande de passer ma main sous la table. Il veut que je me masturbe. C’est le mot qu’il emploie. Le mot s’imprime dans ma tête, il n’y a plus que lui. Il prend toute la place. Il est là comme une enseigne criarde fichée dans mon cerveau.Je glisse la main sous ma jupe. Je sens l’humidité de ma culotte. Je me masturbe. Je répète le mot pendant que je me frotte. Ses yeux continuent à me fixer.Il veut que j’aille aux toilettes enlever ma culotte, que je la lui rapporte, mouillée. « Mouillée », comme mon sexe, mon slip, mes doigts, mes cuisses, mes aisselles. « Masturber », « mouiller ». Jamais ces mots ne m’ont autant troublée. J’ai envie de crier.Je me lève. J’ai l’impression de faire un bruit formidable, que les gens du restaurant me regardent, savent ce que je vais fabriquer. J’ai les jambes qui tremblent, je sens son regard dans mon dos, accroché à mes épaules, mes reins, mon cul.Le serveur a un drôle de sourire quand je lui demande les toilettes. Quand il me ...
... répond : « Au sous-sol », je n’ai pas la force de dire merci. Je ne le peux pas. Je respire trop fort, trop vite, pour prononcer un mot.Je ferme le loquet, je m’assieds sur la cuvette, je fais glisser ma culotte. Elle est trempée. Son contact sur mes doigts me donne envie de pisser. Ce que je fais, puis je m’essuie avec la culotte. J’ai envie de me l’enfoncer dans le sexe. Mais je la fourre dans la poche extérieure de mon sac.Quand je sors, le miroir au-dessus du lavabo me renvoie la vision d’une femme trop rouge, aux yeux exorbités. Je ne m’attarde pas.Je l’aperçois au fond du restaurant. Il boit du vin, il ne me regarde pas. J’avance comme dans un rêve. Je ne sens pas le contact de mes pieds sur le sol. Je m’efforce d’oublier les gens autour. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’ils savent que j’ai la chatte à l’air sous ma jupe. Leurs voix deviennent un bourdonnement strident, je me fais l’effet d’un insecte pris au piège dans une fourmilière.Je lui glisse ma culotte sous la table. Nos doigts se touchent. Je fixe son verre pour éviter son regard. Il le pose sur la table. Je ne vois pas la gifle arriver. J’ai le réflexe de me raccrocher à la table pour ne pas tomber, autant sous la v******e du coup que sous l’effet de la surprise.Une fois mon équilibre rétabli, je pose ma main sur ma joue brûlante. Le silence s’est fait dans le restaurant. Je n’ose pas regarder autour de moi. Le serveur apporte nos plats. Je lève les yeux sur Jean.— Continue à te masturber…Je fais rouler ...