1. Claire


    Datte: 18/06/2021, Catégories: fh, hotel, Oral fsodo,

    J’ai connu Claire dans le TGV qui me transportait à Paris. Je ne pus avoir, cette fois-là, de siège isolé. Je pris donc place dans le wagon qui m’avait été assigné. Je m’installai confortablement, pris le livre que je venais d’acheter sur les conseils d’un ami et commençai à le lire. En gare de Montpellier, une jeune femme s’installa à côté de moi et, après un court échange de formules de politesses, je me replongeai dans la lecture. Je remarquai qu’elle faisait de même. Au bout de quelques instants, une exclamation : — Incroyable ! Je me tournai vers elle et la détaillai plus en détail. Elle était vraiment charmante, habillée avec goût. La longueur de sa jupe me laissait entrevoir de bien belles jambes. Je remarquai qu’elle portait une attention toute particulière au roman que je lisais et la regardai plus attentivement. Elle comprit mon interrogation muette et me montra la jaquette du livre qu’elle même dévorait : il s’agissait du même roman,Le Bonheur, de Denis Robert. Je perçus alors comme une gêne s’installant entre nous ; elle rougissait de confusion en bafouillant et s’excusant pour m’expliquer que ce n’était pas son habitude d’interpeller un homme comme ça. Elle essaya, maladroitement, de justifier sa lecture et je la rassurai, tout aussi maladroitement d’ailleurs. Nous parlâmes un peu plus longuement de la trame de ce roman. Elle me fit part de ses impressions et notre discussion, autour de ce livre, était si prenante que j’en oubliai de prendre mon habituel café au ...
    ... bar du TGV. J’appris beaucoup plus de choses sur elle que l’inverse : mariée, deux enfants et un mari ingénieur. J’estimais son âge aux environs de 35 – 38 ans. Je me trompais, elle m’avoua, quelques semaines plus tard, qu’elle en avait 42. Je l’invitai à déjeuner ou à dîner un de ces jours. Je la sentais réticente et perplexe sur l’attitude à adopter. — Je ne sais pas si c’est vraiment sage de nous revoir, me dit-elle. Je n’insistai pas. Nous nous quittâmes sur le quai de la gare à Paris et je profitai de l’occasion pour lui donner mon numéro de portable en la priant de me contacter, en tout bien tout honneur, comme deux adultes responsables. Ce qu’elle fit deux jours plus tard. Rendez-vous fut pris, un soir, à 20 h 30, dans un petit restaurant que je connaissais pour y avoir déjà dîné bien des fois. Avantage, il était situé près de mon hôtel. J’étais décidé à prendre les choses en main et attaquai la discussion sur le roman qui nous avait permis de nous rencontrer. J’abordai la question centrale du livre : la rencontre de deux personnes et leur attirance physique mutuelle, sans raison apparente. Nous parlâmes également de l’héroïne qui, sans renier son passé et son présent, ses amis, son mari, ses enfants, plongeait avec délices et volupté, non sans interrogations, dans cette recherche du plaisir et de fantasmes librement partagés. Très troublée par le souvenir de cette lecture, elle m’avoua que c’était la première fois qu’elle lisait ce genre de littérature et que le titre ...
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