1. L'importun 2


    Datte: 20/06/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... devant le mari ce qu'en général on désigne comme des horreurs, ces déviances sexuelles portées aux nues sans pudeur, seul le manque de temps expliquera une fidélité de corps quand le cœur défaillait déjà. Comme le dit une lectrice : « Pauvre Jean, tu as du souci à te faire ! De grâce, ne sois pas aveugle. Marie est inconsciente mais provocatrice, volontairement ou non » Méfiance, c’est un caméléon qui s’adapte aux situations les plus variées. Marie avait été excellente comédienne. Son repas devenait le repas du con, moi, qui devait applaudir, du bord du lit, les amours de Sylvain et Marie, avant peut-être d’être généreusement admis à partager la couche, en récompense de sa complaisance. Il les accompagnerait dans des exercices imposés par ces amants modernes, à l’esprit ouvert, esprit ouvert à l’exemple du vagin féminin communément offert aux deux mâles ou des trois anus à explorer dans la soirée inaugurale. Si j’avais bien compris, ce n’était qu’un début, le lancement du paradis sexuel qui établirait la présence indispensable et continue de ce cher Sylvain dans notre demeure, en qualité de conseiller et de complément de la cellule du parfait bonheur partagé. On pourrait nous citer en exemple. Mon rejet brutal de la sodomie à pratiquer sur moi par son éventuel amant, (éventuel rien n’étant encore prouvé,) s’était soldé par un retournement spectaculaire de ma femme, toujours aussi bonne comédienne dans un nouveau rôle ; Sylvain en fuite était le coupable. Je l’avais libérée ...
    ... fort opportunément de l’importun qui se montrait partout où nous passions et qui aurait voulu lui imposer des relations déshonorantes. Par bonheur, grâce à moi, son honneur a été préservé. Reste à savoir si mon retour n’avait pas trop tardé et si donc l’adultère n’était pas consommé, un peu ou beaucoup ou pour la première fois. Voilà ce que m’inspire ce repas raté et l’absence étonnante de culotte au moment où ma femme se frotte contre moi et se prépare à m’aimer. Sylvain parti je suis le mieux à même de tirer profit de sa hâte visible à copuler. Elle est chaude, comme chatte en chaleur. Je devrais me réjouir d’avoir les atouts en main. Mais…mais la nudité de Marie met en évidence le fameux collier payé par Sylvain. Encore un signe inquiétant pour moi. Elle suit mon regard, voit pourquoi je m’arrête, paralysé par ce souvenir abandonné par le tentateur sur elle, insolite sur sa nudité. Elle lit dans mes yeux le bouleversement qui m’accable et elle aimerait se défendre du retour de la suspicion. Certes je n’exprime pas mes soupçons, mais l’orage gronde dans ma tête et parfois mes mains tremblantes se font moins douces sur sa peau. Ce collier, pour moi, est un indice de complicité, sa présence en ce moment renverse le contenu du discours, accablant pour le donateur disparu, de la femme. Quoi qu’elle dise, elle l’avait accepté, il brille avec éclat sur sa peau, témoin embarrassant d’une erreur de jugement pour le moins ou d’une connivence cachée. Mieux que je ne saurais le faire ...