1. Copier-Coller


    Datte: 09/11/2017, Catégories: fh,

    ... ne m’as pas sauté dessus ? D’autant qu’avec ce que j’ai vu sur ton site et ce que je vois maintenant, tu as largement de quoi tourner les têtes ! Et pourquoi tant de différence entre celle que je connais maintenant depuis des années et celle qui est face à moi, sans parler de l’autre sur le site ?— Lâche-moi !— Non ! Réponds ! Ses yeux traduisent son désarroi, les traits de son visage oscillent, comme s’il y avait une lutte entre les différentes femmes qu’elle porte en elle. Elle tremble de tout son corps, exacerbant l’obscur désir qui monte en moi. Je préfère la lâcher, elle se réfugie alors dans un coin du salon, dans l’angle le plus obscur. Resté au même endroit, je me calme petit à petit, les deux mains sur la table, tête baissée, tout en regardant de temps à autre dans sa direction. Les secondes, les minutes passent. Combien ? Je ne sais pas. C’est elle qui commence la première à parler : — Je… je tiens à toi, tu sais… Cette situation est infernale pour moi, je ne sais plus comment faire, je ne sais plus qui être. Mais tu peux être sûr que je ne t’entraînerai pas dans ce monde de la nuit contre ta volonté, je… je peux même le quitter, tout abandonner : tu n’as qu’un mot à dire…— Je n’ai pas à exiger un tel sacrifice de ta part. Tu es un tout, tu es à prendre ou à laisser, avec tes qualités et tes défauts. Avec tes secrets aussi.— Tu… tu prends ou… tu laisses ?— C’est bien toi, il me semble, qui mets un certain temps dans les magasins avant de choisir ? Je ne ...
    ... choisirai pas maintenant, j’en ai trop appris ce soir, mais ce n’est pas pour autant que je te déteste, que je te méprise ou quoi que ce soit d’autre. Non, il faut que je digère, il faut laisser le temps au temps. Je contourne la table pour me rapprocher d’elle. Elle baisse la tête : — Oui… du temps… mais ça fait si longtemps, tu sais !— Je t’ai déjà dit que je veux prolonger notre semaine, que je veux continuer un mois, au moins, avec toi. Tu me feras ainsi découvrir tes autres facettes, je ne te cacherai rien de moi, même mes mauvais côtés. Comme ça, nous serons toi et moi fixés.— Moi, je sais : c’est toi.— Que sais-tu de moi ? Pas grand-chose, tu ne connais que le bon côté.— Tu te trompes, Thibault, je te connais nettement mieux que tu sembles le croire, je sais que tu peux être grognon, imbuvable quand on touche à ton cercle intime, plein de choses. Je… je t’étudie depuis bien des mois et des années…— Tu m’étudies depuis des… ? Ah bon ? Et malgré ça, malgré mon fichu caractère, tu veux quand même de moi ? Tu es maso, Nérine…— Oui, je sais, je suis maso… Elle relève d’un coup la tête, me fixant, une nouvelle lueur inconnue au fond de ses yeux brillants. Elle insiste : — Oui, je suis maso. Toute ma vie j’ai subi ce qu’on voulait de moi, j’ai passé mon temps à être une gentille fille, lisse, nette, propre sur elle. Mes parents étaient si fiers de moi, ils parlaient de moi à tout le monde comme étant leur si mignonne petite fille ! Et moi, au fond de moi, j’étouffais, ma vraie ...
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