1. Copier-Coller


    Datte: 09/11/2017, Catégories: fh,

    ... encore plus contre moi. — Merci ! dit-elle simplement. Puis elle se lève pour aller dans la cuisine. Je suis perplexe, à la fois de son attitude, mais aussi de la mienne. C’est sa question qui m’arrache de ma songerie : — Tu veux boire quoi ?— Balance un coca, si tu as !— Euh… ce n’est pas le genre de la maison… J’ai des infusions, des tisanes, du thé, des boissons bios, mais pas de coca…— Tu as au moins de l’eau, non ?— Oui, j’ai ça mais… Oh ! Et puis, viens voir dans le frigo ce qui te plaît ! Je me lève. Sa cuisine ne diffère pas de son salon et de sa salle à manger : le même bordel rangé ! Son réfrigérateur est rempli de produits totalement inconnus. J’avise du lait de coco en boîte, ça va faire longtemps que je n’en ai pas bu ! A-t-il le même goût que celui des vacances, il y a cinq ans ? Nérine me sourit curieusement quand j’ouvre le lait de coco. Elle me tend un grand verre que je refuse. Elle argumente alors : — Non, verse-le dans un verre, ce sera meilleur. Mais attends un peu que ce soit à température ambiante.— Si tu le dis… Puis nous nous installons à nouveau dans le canapé vert. À nouveau, elle pose sa tête sur mon épaule, puis met sa main sur la mienne. Les minutes filent. Elle dit alors simplement : — Je suis heureuse ainsi… Merci… Je ne sais pas trop quoi répondre. Elle me dispense de le faire en ajoutant : — Là, ça doit être à bonne température !— Hé ?— Ton lait de coco… Puis je bois mon verre. Pas tout à fait le même goût, mais bon quand même. On ne peut ...
    ... pas comparer quelque chose de frais directement issu d’une noix de coco avec une boîte importée d’on ne sait où. Peu après, toujours dans cette même atmosphère retenue et ouatée, nous descendons nous promener. Elle me fait découvrir son quartier, ses magasins spécialisés, le petit square avec ses trois ou quatre arbres malingres et ses quelques buissons mal taillés. De retour à son appartement, elle me chasse de la cuisine afin qu’elle prépare à manger. Quelque chose me dit que ce sera du bio dans toute sa splendeur. Bah, quelque part ça ne me fera pas de mal, moi qui suis plutôt adepte des cuisines pas très amincissantes ! En effet, je mange une salade composée de tas de choses indéfinissables mais bonnes à manger. L’après-midi est un peu identique à notre matinée, comme en suspens. Juste avant de nous quitter vers vingt heures, après une autre salade, elle me dit : — Je… j’ai préféré en profiter doucement, j’avais trop peur de me brûler les ailes… Puis, juste avant de refermer la porte, elle dépose furtivement un léger baiser sur mes lèvres. Avant que je ne réalise, la porte est déjà fermée. J’attends un peu, je suis prêt à parier qu’elle est toujours derrière la porte, qu’elle me regarde peut-être par l’œilleton, mais rien ne s’ouvre. Alors, tournant le dos, je descends lentement les escaliers. Arrivé à mi-palier, j’entends une porte qui s’ouvre. Je me retourne ; j’ai juste le temps d’entrevoir un morceau de son visage, un bref geste de la main avant que la porte soit à ...
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