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Datte: 09/11/2017,
Catégories:
fh,
... nouveau close. Dubitatif, je remonte dans ma voiture, l’esprit un peu ailleurs. Demain, c’est elle qui vient chez moi, et le décor ne sera pas du tout le même. Mais je ne vais certainement pas tout repeindre en vert pour ses beaux yeux, c’est certain ! ooooo Elle écarquille grand les yeux. Comme je le pressentais, elle est assez étonnée de mon intérieur : je ne déteste pas l’Ethnico-High-tech ! Cette expression est de moi, elle décrit le mélange improbable du dernier cri technologique avec des objets venant de tous les coins du monde, surtout les bibelots équivoques dont j’ignore d’ailleurs l’utilisation exacte ! — C’est… euh… curieux, tu vois… Comment dire…— Ne t’esquinte pas, Nérine. Je sais très bien que beaucoup de personnes n’aiment pas.— Je n’ai pas dit que je n’aimais pas, mais ça surprend…— Ah bon ? En quoi ?— Je te voyais plus… enfin… bourgeois…— C’est une insulte, ça, « bourgeois » ?— Ben… euh…— Comprendo ! J’ai nettement moins de livres, de CD et de DVD qu’elle. Pour être précis, la musique et les vidéos sont sur mes disques durs externes, transformés en lecteurs, lesquels sont interconnectés avec divers périphériques, dont les haut-parleurs agencés aux quatre coins de ma plus grande pièce, un tout-en-un, je n’aime pas trop les portes… — C’est… euh… curieux… ici…— Tu te répètes, Nérine…— C’est vachement grand, ici !— Parce que j’ai fait sauter les cloisons afin d’avoir de l’espace. Ici, tu as en réalité quatre pièces : le salon, la salle à manger, la cuisine et ...
... ma chambre.— Ta chambre ?— Oui. Là-bas dans le coin, derrière le paravent thaï, tu as mon lit.— Ah bon ? Intriguée, elle fait le tour du propriétaire tandis que je cherche des boissons. Je lui tends un jus de tomates tandis que je m’offre un coca bien glacé. Avant de boire, le verre presque à ses lèvres, elle murmure : — Un vrai piège à fille, ici ! Une garçonnière, non ?— Comment ça ? Mais elle ne répond pas, occupée à boire. — Oublie ce que je viens de dire…— Comment ça ? Elle a du jus de tomates sur la lèvre supérieure. Étrangement, j’aurais bien aimé le lui ôter… — Je suis jalouse des filles qui sont venues ici. Excuse-moi, je n’y peux rien, c’est comme ça. Et toi, tu n’as jamais été jaloux des autres hommes qui sont venus avant toi ?— Le passé est le passé. Comment puis-je reprocher quelque chose qui s’est passé avant j’intervienne dans la vie d’une femme ? Je ne savais pas que cette femme existait, elle ne savait pas non plus que j’existais, elle avait sa vie, j’avais la mienne.— Moi, je savais que tu existais… Elle pose son verre. — Je sais, je pourris l’atmosphère. Excuse-moi, je vais tenter de me freiner. Mais, avant que je n’en parle plus, je préfère vider mon sac : j’en pleurais de savoir que tu étais avec Béatrice… Dans ces moments-là, j’aurais pu la tuer. Oui, la tuer ! Même si c’était ma cousine avec laquelle j’ai grandi !— À ce point ? Elle continue, le regard au loin : — Tu sais, c’est horrible de savoir que celui qu’on désire est avec une autre femme. C’est ...