MAMAN EST MORTE (1/2)
Datte: 13/07/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... puisque je porte son nom. Aucune allusion à mon père. Dans le fond de la malle comme si l’on avait voulu, les cacher des lettres attachées comme le faisaient les jeunes filles dans ces années-là avec un ruban. La seule différence, c’est que le ruban qui les entoure est noir comme si maman avait voulu mettre un crêpe noir autour de ces documents Je l’enlève et je m’aperçois qu’il y a deux écritures différentes sur les enveloppes et des numéros identiques. 1 et 1, 2 et 2. Je prends le numéro 1 que je reconnais être l’écriture de maman. Lettre N° 1. Paris 20 juillet 1942. Claude. Quelle chance tu as eu de quitter Paris suite à l’invasion des Allemands sur notre ville et surtout depuis que le gouvernement français a décidé de vous coudre du jaune sur la poitrine. Tu apprendras les malheurs qui sont arrivés à ceux de ta confession, mais j’évite d’en parler, car je crains que mes courriers ne soient contrôlés. J’étais au ministère, lorsqu’un Allemand dont j’ignore le grade nous à toute réunie. Trois d’entre nous ont été choisis et j’ai été amené à l’hôtel Majestic rue Kléber. Dans un premier temps, un bureau m’a été assigné. J’ai compris que c’était un nouveau général qui prenait les commandes et j’ai été choisi pour être la secrétaire personnelle du numéro deux de la place de Paris. Je crois qu’il faut que nous soyons franches entre nous, j’ai nettement compris que c’est grâce à mon joli petit cul que ce choix a été fait lorsque j’ai vu qu’ils avaient viré une dénommée Lucienne, ...
... grosse à lunettes qui était la responsable des services et surtout une peau de vache avec toutes celles qui étaient plutôt attrayantes qu’elles. Entre elles, celles qui sont restées la surnommaient la mal-baisée. En plus du bureau, j’ai été installé dans une chambre que j’aimerais que tu voies. C’est de là que je t’écris ayant retrouvé un peu d’autonomie. La salle de bain est magnifique et j’aime prendre des bains chaque fois que je peux. J’espère que ton voyage, c’est bien passé et que tu es tranquille dans le village que tu voulais rejoindre dans le Tarn où une tante t’héberge. Raconte-moi ! Une autre chose, avant d’être choisi pour venir dans cet hôtel, j’ai perdu mon pucelage avec Anatole, le fils du garagiste qui est en dessous de mon appartement. C’est en allant chercher mon pain qu’il m’a apostrophé et qu’il m’a demandé un service d’écriture pour une extension de bail. À vingt ans, il a appris à démonter des moteurs de voitures et d’autres pièces mécaniques mais lire et écrire, il a oublié. Dès que je suis entré au lieu de me montrer les papiers, c’est sa bite qu’il a sortie. Je savais qu’un jour par les temps qui courent je serais confronté à cette situation alors lui ou un autre, je me suis laissé faire. Lorsqu’il me la mise dans la main, j’ai trouvé ça chaud et doux à caresser. Le moment qui a été le plus désagréable, c’est quand il m’a embrassé, son hygiène dentaire était loin d’être du niveau de la nôtre. Tu te souviens qu’a la maison, nous passions des heures à ...