L'ordre des choses (1)
Datte: 16/07/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Les jours succèdent aux jours, les nuits aux nuits et les années passent. Je ne sais plus parfois comment faire ou dire pour que le fil des idées qui me prennent arrête son envol. Alors, les phases importantes de ces moments passés près de toi remontent à ma mémoire, comme autant de rayons de soleil. Les jonquilles couvrent le sol de leurs ors comme une parure attirante et soyeuse et les amoureux sortent de l’hiver. Les eaux bleues du lac se font plus profondes et les barques viennent de nouveau rayer la surface lisse et limpide d’un miroir où les anges viennent nous regarder. Les jupes se montrent, elles aussi, plus attirantes, plus attrayantes, plus courtes, un peu sans doute pour provoquer la saison des amours. La beauté de ces paysages que je connais tant, que j’aime par-dessus tout, n’arrive pas à me sortir de cette mélancolie latente, qui me serre le ventre, le cœur et si je n’y prenais garde attirerait mes larmes. Tu es encore absent en cette fin de soirée et la solitude me pèse davantage à chaque fois que tu t’éloignes de moi. J’ai beau penser, savoir que c’est pour ton travail, que grâce à celui-ci nous avons une vie douce, un joli chalet dans le plus bel endroit du monde, je ne peux m’empêcher de penser que tu me manques. Les heures sont longues, difficiles à vivre et je ne songe qu’à toi. Je prépare un sandwich, un truc rapide, juste pour tuer cette faim qui n’arrive à me donner nul plaisir, aucune envie. Nous sommes jeudi et il est dix-sept heures. Du fond de mon ...
... angoisse d’être sans toi, je n’ai pas prêté attention à une sonnerie qui me vrille les tympans. Je réalise soudain que c’est mon téléphone qui sonne et je décroche sans regarder d’où provient l’appel. La voix à l’autre bout me donne soudain une folle envie de parler, de rire, de sourire, de revivre en quelque sorte. J’ai envie de te hurler que je t’aime, de te dire combien tu me manques, mais les mots restent en moi, peur que tu me trouves puérile, que mon impatience de te retrouver ne te donne le bourdon à toi aussi. Du reste, tu finis par me dire que tu es sur la route du retour, que tu as pris un peu de retard, mais moi, je bondis de joie. Pour moi tu as deux jours d’avance et c’est tout ce qui m’importe. Tu me dis que tu dineras sur la route, de ne pas m’inquiéter, de faire comme bon me semble. J’ai cette folle envie de te serrer contre moi, de te dire ces mots d’amour qui nous appartiennent et que je sais que tu adores. Juste avant de raccrocher, tu me dis que tu avais invité un de tes amis et qu’il arrivera sans doute avant toi ; que je dois l’accueillir et le faire patienter jusqu’à ton arrivée. Je ne réponds rien, juste que ce sera fait et le son de ta voix se tait en même temps que le téléphone. J’achève mon dîner, enfin cet encas cette fois avec plus de bonheur, encas qui me suffit puisque tu ne dîneras pas avec moi. Il est vingt heures et la sonnette de l’entrée retentit. À la porte, un grand et bel homme d’une quarantaine d’années est planté devant moi. Son salut ...