Nuit tactile - Histoires de Sexe

Nuit tactile

Je l’ai croisé sur le net, un site de rencontres comme beaucoup d’autres, je commençais à avoir l’habitude, à connaitre les codes, les conventions de ce genre de situation. Mon pseudo était, comme souvent, grande et douce, et il me ressemble bien, grande au-dessus de la moyenne je me fais remarquer même dans le virtuel. Dans le réel je ne suis pas seulement une grande femme, je suis aussi une plantureuse, une belle plante dodue comme j’aime à le dire, bien proportionnée dans le genre sensuelle et apétissante, je plais. Il y a aussi ma voix, mon rire clair, mon caractère enjoué et mon franc parlé, je suis une bonne vivante, une vive, une vivante, cette énergie ne laisse pas les hommes indifférents, sans doute aussi parce qu’ils ne me sont pas indifférents non plus. Pour résumer je suis une gourmande. Lui a un pseudo qui indique ses gouts, il a choisi de s’appeler "formes" en hommage aux formes qu’il apprécie et je sens que nous sommes faits pour nous entendre. S’il avait agi comme la plupart des dragueurs virtuels que je croise et qu’il m’ait simplement demandé mon tour de poitrine, qui est un imposant 110H pour ne pas le dire, je n’aurais pas gardé le contact. Mais il a su éveiller mon intérêt de femelle en chasse d’un peu d’originalité. Je ne sais plus vraiment comment nous avons commencé nos bavardages, mais très vite le téléphone a pris le relais sur les messages et sa voix me troublait autant qu’il est possible, ce qu’il disait bien plus encore. Il me disait : "imagine ...

... une rencontre pas comme les autres, une rencontre qui affolerait nos sens, cherche ma belle, cherche….." et il raccrochait. Je soupirais, pestais, râlais, mais je cherchais, je cherchais bel et bien comment affoler nos sens d’une manière originale. Un soir, c’était l’été, je lui dis que j’aimerais que notre première rencontre se fasse dans le noir d’une salle de cinéma, nous n’avions échangé aucune photo et n’avions donc aucune image sur la voix qui nous envoutait l’un l’autre. J’ai imaginé à haute voix des mains inconnues qui viendraient me caresser du fauteuil derrière le mien, accord tacite de ne pas nous regarder, trouble certain pour moi comme pour lui. Mais… mais ça n’allait pas vraiment, comment le réaliser? comment nous retrouver dans une salle de cinéma sans nous voir? à vrai dire ça ne marche que dans les films et le réel est bien plus compliqué à mettre en place. Le contact au téléphone continua malgré tout et le temps passa, soirée après soirée, coup de fil troublant après coup de fil troublant. Sa voix me caresse, me convoite, me tourne autour et me fait frémir de désir, je trouve le temps long, je m’habitue à l’entendre un peu chaque soir, je l’attends, je le désire sans le connaitre. La nuit tombe de plus en plus tard, il fait chaud, je suis souvent peu habillée quand il m’appelle, nous remarquons tous les deux cette tombée de la nuit qui nous excite parce qu’elle nous rapproche et puis…. et puis l’idée arrive. L’idée est simple, elle va nous troubler tous les ...