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Portrait volé
Datte: 21/07/2021, Catégories: fh, hplusag, jeunes, forêt, campagne, amour, soubrette, jalousie, dispute, pénétratio, jeu, mélo, portrait, historique,
... tout ce qu’elle avait mis de côté ces derniers temps. La vie à nouveau circulait en elle, malgré son deuil et ses robes noires. Parce qu’elle aimait, et qu’elle était aimée. Dans cette étreinte, le comte ouvrait des portes qu’elle avait condamnées, abattait les murs qu’elle avait construits pour le maintenir à distance. Et tout devenait simple… Lorsqu’enfin François mit fin à leur baiser, Élise éprouva l’envie irrépressible de se blottir dans ses bras. Le comte accueillit cette manifestation de tendresse spontanée avec émotion et l’enlaça encore plus étroitement. Puis il releva la tête de la jeune femme et lorsque son regard bleu plongea dans les grands yeux bruns de sa compagne, il murmura : — Je ne passerai pas une nuit de plus sans toi. Ce soir, tu restes dîner chez moi. Et je t’y emmène dès maintenant. Nous avons trop de temps à rattraper…— Mais le déjeuner… Solange m’attend et Pierre vous attend aussi.— Je crois qu’ils comprendront. Ils savent que nous sommes ensemble.— Non… je ne peux pas…— Si… viens. Et sans attendre son autorisation, il la souleva dans ses bras et la porta jusqu’à l’arbre où il avait attaché sa monture. Puis il la jucha sur l’animal et sauta en croupe derrière elle avant de repartir promptement vers le pavillon. Parvenu à destination, il entra directement aux écuries qui jouxtaient la résidence. Puis il glissa à terre avant de tendre les bras à Élise. La jeune femme tremblait lorsqu’il la saisit. — N’aie pas peur… Ce que nous allons faire n’est ni ...
... sale ni honteux. Et je prendrai le temps qu’il faudra pour te rassurer… Et avec une grande douceur, il l’emporta dans ses bras jusqu’à la maison. Passé le seuil de la chambre, il la reposa à terre. Puis il ferma la porte à clé avant de glisser celle-ci en haut d’une boiserie. Ainsi, personne ne viendrait les interrompre. Le moment était à la fois lourd et sublime. François le ressentait et son cœur battait la chamade comme au soir de ses noces. Lorsqu’il se tourna vers elle, les yeux bruns d’Élise avaient pris la couleur du trouble, celle qu’il avait vue la nuit de la Toussaint, celle pour laquelle il se serait damné à l’instant s’il n’avait été interrompu ce soir-là… Il s’avança vers la jeune femme, saisit à deux mains son visage pour l’embrasser. Élise, émue, posa ses mains sur son torse et se blottit dans ses bras. François l’enlaça avec passion, faisant basculer la crinoline de la jeune comtesse. — Ces engins sont les obstacles les plus détestables au plaisir… murmura-t-il en interrompant son étreinte. Et de ses doigts, il chercha à défaire les cordons de sa jupe pour faire tomber ce rempart encombrant. Lorsqu’il parvint à ses fins, la crinoline céda brutalement et tomba aux pieds d’Élise, la faisant sursauter. La voyant apeurée, François la serra tendrement contre lui, caressant ses cheveux, son cou et son visage de la main dont il avait défait la crinoline. Puis, tandis qu’il reprenait sa bouche, il entreprit d’ôter les épingles de son chignon. Les longs cheveux de la ...