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Portrait volé
Datte: 21/07/2021, Catégories: fh, hplusag, jeunes, forêt, campagne, amour, soubrette, jalousie, dispute, pénétratio, jeu, mélo, portrait, historique,
... l’un sans l’autre… Vincent le savait déjà puisqu’il nous a donné sa bénédiction avant de rendre son dernier soupir. Alors… qu’attendons-nous pour nous aimer à plein cœur ?— François, je ne peux pas et je ne veux pas me remarier.— Très bien, alors soyons amants !— Cela non plus n’est pas possible ! D’autant moins si vous souhaitez descendance.— Je peux aussi reconnaître les enfants que vous me ferez.— En les exposant eux et moi au scandale ? Non merci !— Alors épousez-moi !— Non ! Je vous l’ai dit, je ne supporterai pas un nouveau veuvage…— Élise, la peur n’évite pas le danger. Et quoi que nous soyons l’un pour l’autre aujourd’hui ou demain, ne pensez-vous pas que la perte de l’un d’entre nous sera tout aussi douloureuse pour celui qui restera ? Même si nous ne sommes pas mariés ? Même si nous ne vivons pas ensemble ? Cette dernière remarque finit d’anéantir la comtesse. Elle fondit en larmes et couvrit son visage de ses mains. François de Saillant vint l’entourer de ses bras et tendrement la berça contre lui en murmurant : — Je sais combien tu souffres, combien tu as lutté contre moi et aussi contre toi, contre les sentiments que tu ressens et que j’éprouve avec toi et pour toi… Mais crois-moi, mon amour, nous séparer ne résoudrait rien… Je continuerai de t’aimer et toi aussi tu continueras de m’aimer en silence. Et chacun pleurera l’autre tout autant qu’il a pleuré et pleure encore la mort de son conjoint. Alors… même si un jour, l’un ou l’autre d’entre nous revivra un ...
... veuvage, je crois que l’amour que nous partageons depuis des mois est trop précieux pour être repoussé et ignoré. Le peu de bonheur que j’ai vécu avec Camille, comme celui que tu as connu avec Vincent, valait bien l’engagement que nous avons consenti… Alors, pourquoi mépriser aujourd’hui nos sentiments, puisqu’ils sont de même force et de même nature ? Avec douceur, il s’empara de ses mains pour dégager le visage ruisselant de larmes de la jeune femme. Élise le regarda, et ce qu’elle lut dans son regard d’amour, de ferveur et de désir la chavira. — Pardonnez-moi, murmura-t-elle, de tout ce que je vous ai dit naguère… mais je…— Tu as peur de m’aimer ?— J’étais mariée à Vincent. Et je me sens toujours sa femme. Même s’il n’est plus à mes côtés.— Cela rend-il pour autant notre amour illégitime ?— Je… je ne sais pas… je ne sais plus… François de Saillant sourit devant l’émoi sincère que trahissait cette réponse. Puis, attirant doucement la jeune femme à lui, il baisa à nouveau sa bouche. Il enlaçait Élise avec tendresse, lui faisant ressentir à nouveau cet apaisement à nul autre pareil. Le trouble de la comtesse faisait place à l’évidence. Elle aimait le comte et elle se sentait profondément heureuse entre ses bras. Sans qu’elle s’en aperçoive, son corps, crispé par le chagrin et l’effort qu’elle faisait chaque jour pour repousser ses sentiments amoureux, se détendait au contact du corps de son amant. Il lui faisait prendre conscience à nouveau d’elle-même, de ses désirs profonds, de ...