1. Éloge de la fripe coquine


    Datte: 24/07/2021, Catégories: f, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme

    ... doute mais tout aussi bien aucun, car la clique des sadiques, masochistes, exhibitionnistes et autres voyeurs a besoin d’un tiers, ce dont elle se dispense aisément. Le narcissique proscrit l’usage d’accessoires qui vont à l’encontre de ses aspirations. Reste le fétichiste pour complaire à la fureur nominaliste des psys… Un temps, les errances féministes avec lesquelles elle avait développé quelques accointances avaient gâché et terni ces ivresses, mais même en cette lingerie engoncée, elle ne s’est en rien perçue, ni si potiche, ni si mante religieuse qu’il eût valu d’y renoncer. Elle n’a jamais, ou que très secondairement, considéré ces dentelles comme arguments de séduction à moins qu’elle n’en soit la cible unique. Elle s’est cependant étonnée que parmi les rares hommes qu’elle ait connus, certains semblaient ne pas priser ces ornements à la juste hauteur du pouvoir d’envoûtement qu’elle leur confère. Ce n’est indubitablement pas le cas de celui qu’elle baptise sonamant de cœur qui, depuis longtemps, lui a fait comprendre son penchant démesuré pour ces vanités. Elle s’est souvent interrogée au sujet de cet appétit immodéré pour broderies et guipures sans parvenir jamais à en discerner une cause primordiale, mais tout en cernant un dense faisceau de mobiles convergents. Tous ces dessous, elle les perçoit comme une seconde peau, collée à son épiderme mais interchangeable à volonté, gommant les aspérités du corps et en galbant les lignes. Contrairement à l’une de ses amies ...
    ... très sport qui lui a affirmé les aimer souples et d’aises, imperceptibles donc, elle ne déteste pas qu’en certains mouvements ou incidents ils l’interpellent et ainsi lui rappellent son corps, et sous le couvert de leur abri sa troublante et fragile nudité. Il n’est pas même la gêne que peut susciter leur rigide maintien ou la démangeaison occasionnée par une jarretière serrée trop étroitement qu’elle ne déguste avidement. D’évidence ils transcendent le rôle de chiffons luxueux, et sans aller jusqu’à leur prêter une vie propre, elle les ressent se nourrissant de la sienne, se parfumant de ses meilleures effluences mais aussi lui offrant leur tiédeur et lui diffusant une sereine assurance, se délectant de ses affabilités comme elle révère la suavité de leurs enlacements. Oui, elle affectionne s’observer en cet apparat et se félicite d’être de la sorte, par la grâce de ces écrins, de sa morne banalité à sa vraie valeur exhaussée. Elle s’est toujours trouvée, à ses yeux, infiniment plus belle ainsi enluminée. Son bonheur ne se réduit pas à leur port, et elle savoure particulièrement les instants de l’habillage quand l’étreinte d’un bas étrangle une jambe pour la modeler, quand elle lustre l’organdi d’un bustier écrouant sa peau qui s’horripile ou serre à les rompre les lacets d’une guêpière. Elle aime aussi tout spécialement se consacrer à leur emplette. Le choix des dessous relève d’un art raffiné, et la moindre faute de goût peut aisément du statut de princesse à celui de catin ...
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