1. Éloge de la fripe coquine


    Datte: 24/07/2021, Catégories: f, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme

    ... les éclairs ardents de Phébus. Elle s’est ainsi surprise à s’admirer dans son miroir vêtue de ce seul, plus que simple appareil, et faisant jouer dans un clair-obscur favorable ces vêtements blêmes qui épousent à la perfection sa chair divinement mordorée. Bien sûr, elle pratique le maquillage, mais celui-ci ne jouit pas de ces privilèges de confidentialité, est à tous exposé, et arboré même pour solliciter le regard de l’autre. Elle se rêve aussi parfois totalement dépouillée mais couverte à foison de lourds bijoux froids et sonores, de perles surtout coulant délicieusement leur nacre fraîche sur la pointe brûlante et agacée de ses seins, roulant leur ambre glacé au creux de son ventre ou dans la jointure de ses cuisses qu’elle contracte alors fébrilement sur la houle de ses désirs. Elle prise énormément cette chaînette dorée qui se vrille à sa cheville et ce large tour du cou dont le métal enserre sa gorge d’une reptation glaciale. Son compagnon et amant lui a décrit les tribus du sud de l’Éthiopie dans lesquelles les ornementations sont extrêmement prisées, qu’il s’agisse de bijoux externes ou des décorations corporelles réalisées à même les chairs, sous forme de scarifications notamment. Les indigènes s’entaillent profondément la peau selon des motifs ornementaux ou rituels pour y enfouir de petits cailloux que la cicatrisation y emprisonnera. Les reliefs obtenus garantissent, affirment-ils, des sensations démultipliées sous les caresses de mains expertes. Elle s’est ...
    ... envisagée ainsi parée et a pensé qu’elle aimerait ça. Elle tient à ce que ces atours soient irréprochables et ne conçoit pas que son amant puisse adorer qu’un bas plisse, que sa couture ne soit pas impeccablement rectiligne ou qu’une jarretelle détachée pendouille. Il importe peu, d’ailleurs : tout ceci relève d’un plaisir intime et égocentrique qu’elle n’éprouve presque nul besoin de partager. Plutôt timide, elle n’a pas été une éminente séductrice, et un peu complexée elle s’est toujours étonnée qu’on puisse la trouver séduisante, aussi n’a-t-elle jamais fait usage de cette garde-robe originale pour entreprendre qui que ce soit. Bien sûr, elle connaît les phantasmes que peuvent nourrir chez les hommes ces tenues et est heureuse de les réjouir à si bon compte quand ils entrent dans son intimité, d’autant plus qu’elle n’aime guère faire l’amour toute nue – ce qui lui paraît un peu obscène – et qu’elle préfère conserver sur elle ses bas au moins. Elle porte à toutes ces richesses un soin minutieux, presque maniaque et obsessionnel, les entoure d’une attention scrupuleuse et méticuleuse. Jamais elle ne leur inflige le supplice du tambour mais préfère les câliner de ses mains dans des bains d’eau tiède vaguement savonneuse. Il lui semble leur donner ainsi une virginité, mais elle n’abuse pas de ces traitements qui les ternissent et sont préjudiciables à leur élasticité. Bien entendu, elle leur épargne la torture du fer qui la révulse autant que si elle devait l’appuyer directement ...
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