1. La Grève


    Datte: 27/07/2021, Catégories: fh, médical, Oral pénétratio, fouetfesse, conte, historique, humour,

    ... j’en sais rien, moi, t’es énervant avec tes questions, t’es bien un gendarme, toi !— Va donc demander à Jinay, elle saura, elle !— Bonne idée, j’y cours ! À la manufacture, on n’a jamais vu un tel spectacle. À l’entrée, cinq grosses charrettes sont disposées de telle sorte à former une chicane. On ne craint pas trop ici les Dragons, que les lointaines Autorités Nationales n’envoient intervenir que dans des affaires bien plus graves pour l’ordre public. Ce n’est qu’un arrêt de travail d’ouvrières d’une petite manufacture provinciale, mais le comité de grève estime qu’il est souhaitable de faire comme si. En donnant à l’entreprise une allure de camp retranché, on va mieux frapper les esprits. Un délégué provincial est venu du chef-lieu pour haranguer les troupes et galvaniser celles qui pourraient hésiter : le personnel est en totalité féminin, ou presque. L’homme est juché sur une barrique. Il déclame des slogans courts et forts, que la foule des ouvrières acclame après chaque apostrophe : — Non aux cadences infernales !— NNNNOOOONNN !!!— Des salaires décents !— OOOOUUUUIIII !!!— Les valets du grand capital ne nous soumettront pas !— NNNNOOOONNN !!!— Ce sont des buveurs de sang !— Aaaahhhh…Ça se met à chuchoter dans les rangs La foule est un peu interloquée ; au milieu se tient un petit groupe de luronnes, spécialement gaies et toujours prêtes à la farce, qui, les unes les autres s’interrogent du regard, avant d’éclater de rire et de provoquer, de proche en proche, une énorme ...
    ... rigolade qui s’empare de toutes. Chez Jinay, les femmes sont nombreuses à venir pour tenir conférence. Josée, arrivée la première, entre brutalement comme elles font toutes. Il faut dire à sa décharge qu’en approchant du cabinet, il lui a semblé entendre des plaintes déchirantes, des cris très aigus, et elle a pressé le pas. C’est pour assister au spectacle de sa nièce recevant une fessée majeure. Couchée sur les genoux de la praticienne, jupes relevées, ses jolies fesses sont déjà bien colorées par les claques sonores qui lui sont appliquées. Les hurlements de la jeune fille ne semblent pas émouvoir beaucoup sa fesseuse qui ne s’interrompt qu’après un bon bout de temps. — Voilà ! Ça te suffit ? demande Jinay.— Ou…ou…oui lui répond-on au milieu des sanglots.— Mais qu’avait-elle donc fait ? demande sa tante.— Un gros caprice, mais nous avons réglé ça entre nous. Josée, qui ne s’est jamais autorisée une telle action punitive sur sa nièce, est secrètement ravie de la voir payer au moins un de ces incessants caprices favorisés par la faiblesse de son père. Et l’autorité de Mlle Golog sur la communauté féminine étant indiscutée, ni la nièce ni la tante ne songent à protester. Les deux femmes, qui observent la jouvencelle pleurnichant, ont même l’impression que ces pleurs recèlent une part de soulagement. Josée peut enfin demander: — Dis-moi, tu sais que la manufacture de torchons est en arrêt de travail et qu’il n’y en a plus un seul à acheter ?— Dominique, monte dans ma chambre ...
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