1. Julie8


    Datte: 31/07/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Julie 8 Antoine est rentré d’Espagne. Les retrouvailles ne se sont passées comme je l’imaginais. Fini cet état fusionnel qui nous avait emportés l’un et l’autre. Cette envie de franchir ensemble les limites de nos corps et de nos barrières intimes. L’un comme l’autre nous avons fait une entaille à notre contrat de fidélité. Finalement la tentation a été plus forte. Pendant les trois premières semaines, j’ai tenu le coup sans jouissance. Et puis la nature a pris le dessus. Tout d’abord chez moi quand j’ai arrêté de me fringuer comme un sac pour vérifier que je plaisais encore. Puis aussi, l’instance des mâles qui devaient flairer chez moi quelque chose de la femelle en manque. Et c’est comme cela qu’on se réveille dans une chambre inconnue avec sur la table de chevet la photo d’un couple avec deux enfants et qu’on se barre vite fait pour éviter les excuses embarrassées du type marié qui vous a dragué la veille et qui vous a ramené chez lui pendant que sa femme et ses gosses étaient en week-end. Trop radin pour vous payer l’hôtel. Finalement tout cela compte assez peu pour moi. Sitôt fait, Sitôt oublié. C’est ce que tu m’as appris Laurent : pas d’attachement. Rien qu’une nature animale à contenter. Pourtant avec Antoine c’est différent, mon amour pour lui me rend possessive comme je l’ai été avec toi, Laurent, les premiers temps. Cette fille qu’il m’a dite avoir rencontré lors d’un soirée et avec qui il a fini la nuit, c’était peut être une collègue de sa boîte. Une fille avec ...
    ... qui c’est allé au-delà d’une soirée. Qu’il revoit encore. Le doute me hante et ses dénégations n’y font rien. Elle ne font que renforcer ma conviction qu’il ne m’appartient plus totalement. Je suis à la recherche d’indices que je ne trouve pas, mais qui me renforcent dans l’idée qu’il est un habile dissimulateur et que je ne suis qu’une pauvre gourde qu’il mène en bateau. J’ai l’impression qu’il m’évite. Pourtant, il est là à chaque rendez-vous avec une intensité somme toute honorable mais qui semble sonner un peu faux. Alors pour donner le change, on picole un peu trop. Ce soir, la chaleur était insupportable dans l’appartement sous les toits. Les fenêtres ouvertes ne parvenaient pas à faire circuler un peu d’air frais. Impossible de dormir. Baiser, pas plus. Coller l’un contre l’autre nos corps brûlants nous auraient demander trop d’effort. Impossible de trouver le sommeil. Nous sommes retrouvés déambulant nus dans l’appart, nos corps s’évitant. -Tu n’arrive pas à dormir ? - Et si on allait faire un tour en bagnole? J’ai enfilé une minirobe,rien dessous. On roulait lentement. Profitant des lumières de la ville et du vent par les fenêtres ouvertes, des bruits aussi. Il y avait bizarrement dans des endroits incongrus qui n’étaient pas fréquentés d’habitude Des rassemblement de mecs avec de la musique. On était en plein Ramadan et il fasait vraiment chaud. Plus loin sur le boulevard, il y a quelques putes black qui tapinent dans l’ombre. Finalement on s’est arrêté, pour boire ...
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