1. Mon patron, cet abruti (4 / 7)


    Datte: 03/08/2021, Catégories: nonéro, humour, policier, aventure,

    ... de bain. C’est ce moment que choisit mon portable pour sonner. — Allô ? dis-je au moment où Cheryl m’avertit de ne pas répondre.— C’est Axel, lui dis-je tout bas en masquant le micro. Puis, dans le portable : — Je suis chez moi, dis-je.— Mais non ! chuchote Cheryl.— Oui, tout va bien, t’en fais pas. Cheryl est avec moi. On te racontera.— Mais non ! répète Cheryl en m’arrachant le GSM des mains.— Hé ! T’es dingue ? Elle coupe la communication. — Et toi ? Claironne bien à tout le monde qu’on est chez toi !— C’est pas tout le monde, c’est Axel. C’est juste pour le rassurer. Cheryl est furieuse. — Et qui te dit qu’il n’est pas dans la combine ?— Pas lui, quand même !— Il faut se méfier de tout et de tous !— T’exagères pas, là ? Elle prend une bonne inspiration, sans doute pour se retenir de se jeter sur moi, et je la vois qui serre les poings avant de se renverser dans le fauteuil. J’ai vraiment dû faire le café trop fort. — J’en peux plus ! geint-elle. Tu crois que c’est facile ?— Excuse, je marmonne. Je quitte le fauteuil et prends son pantalon, sa chemise et ses sous-vêtements. — On va laver tout ça.— Et je mets quoi, moi ?— T’as qu’à te servir dans mes affaires.— Excuse-moi, mais… Je la regarde, vexée. — Je sais. C’est trop large pour toi.— Mais non ! se reprend-elle en se levant à son tour. C’est moi qui suis maigrichonne, et…— Te fatigue pas ! T’as qu’à voir dans les vêtements de ma sœur. Ce sera pas trop large, mais tu devras replier les bouts. Pendant que tu te changes, ...
    ... je vais mettre ça dans la lessiveuse. Je lui indique la penderie, dans la chambre de Pauline, et je la laisse se débrouiller pendant que je charge la machine avec ses vêtements et un tas de linge, déjà trié et prêt à laver, qui attend dans un panier. -oOo- Quand je reviens un peu plus tard, Cheryl est toujours dans la chambre de Pauline. Elle est en slip et en soutien-gorge, et je sens une pointe de jalousie m’assaillir, au moment où elle se tourne vers moi. Elle est belle comme une gravure de mode, et pourrait faire de la pub pour une grande marque de sous-vêtements. — Elle sera pas fâchée, ta sœur ?— Elle a assez de fringues, va ! dis-je après avoir avalé ma salive.— Je peux mettre ce pantalon ? Et ce sweater ?— Pas question ! dis-je avec amertume. Elle me regarde, étonnée, puis comprend que je plaisante, et enfile les vêtements. — Faudra plier un peu les bouts, en effet, constate-t-elle.— Oui. Poppy est plutôt grande.— Poppy ?— Pauline. C’est son surnom. Tu verras, elle est sympa.— Elle rentre quand ?— Ce soir.— Je serai partie. Je vais pas m’imposer.— Et tu veux aller où ? Chez toi ? Ils savent où c’est, je suppose ! Elle se mordille la lèvre. — C’est vrai.— Et ici ! Ici aussi, ils peuvent venir !— Oui. Il faut se méfier. Comme tu as disparu aussi, ils feront sans doute le rapprochement, surtout que tu as claironné au téléphone qu’on était ici, alors… On ne peut faire confiance à personne, tu comprends ? Peut-être qu’ils ont tout un réseau, et…— Tu forces pas un peu, là ? ...
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