Le chef d'escale de Toulouse s'appelle Loana
Datte: 13/08/2021,
Catégories:
ff,
douche,
... d’une traite.— Dans un état d’extase ou de demi-transe, comme après certaines leçons ?— Non pas vraiment, ce n’est pas la même chose. Les leçons amènent à une explosion, cette lecture est plus lancinante et t’amène à une sorte de plénitude. Le texte est lent et parfois répétitif, et tout cela participe au plaisir du lecteur, alors que cela rendrait fou chez un autre auteur.— As-tu tiré profit des premières leçons ?— De quel épisode n’es-tu pas au courant ?— Ce n’est pas la question, mais tu n’es pas obligée de me répondre !— Disons que les leçons ont débloqué les choses, et j’ai maintenant une libido beaucoup plus… beaucoup moins réduite.— Il m’est revenu que tu avais rencontré le comité d’accueil à la coloc ?— On peut dire cela.— Tu as aimé ?— Pas mal, mais je suis loin du niveau de satisfaction d’après les leçons.— Peut-être une question de compétence du professeur !— En effet, c’est possible. Quand les bons professeurs sont surbookés, il faut s’adresser aux moins bons, si on n’a pas la possibilité ou l’envie de patienter. L’avion atterrit vers vingt-et-une heures, et nous prenons un taxi qui dépose André d’abord et m’amène chez moi ensuite. Les filles débarrassent la table, je me fais un petit repas, et Sandra me tient compagnie. Je trouve que cette fille est vraiment très gentille, plus posée que le restant de la troupe, et j’ai envie de m’en faire une amie. Nous conversons sur tout et sur rien, et elle m’épate par le calme et la pondération de ses propos. Une idée ...
... subite me vient : — Sandra, tu aurais envie de participer à une coloc avec moi à partir de septembre à Toulouse ?— Écoute, je ne sais pas trop, je dois encore réfléchir. Et Sandra met un doigt sur la bouche comme pour m’intimer l’ordre de me taire. Tout en continuant de me parler de parfaites banalités, Sandra écrit sur un bout de papier « ne parle pas ici de cela, il faut qu’on soit dehors pour en parler ». — Il fait encore clair, cela te dirait d’aller faire un tour dehors ?— Bonne idée, je n’ai pas beaucoup pris l’air aujourd’hui. Laisse-moi me changer et on y va. Nous sortons de l’appartement et je sens que Sandra est sous un stress intense. — Coralie, il ne faut plus que tu parles dans la coloc de ce projet de Toulouse.— Pourquoi ? Quel est le problème ?— Le problème est que tout le monde écoute tout le monde.— Et alors, cela n’a rien de honteux ?— Pour des gens normaux, vraiment pas, mais ici il se passe des choses anormales.— Anormales ?— C’est très difficile pour moi de tout t’expliquer. J’aimerais le faire, mais c’est tout bonnement impossible ! Je ne comprends rien à ce que Sandra me raconte. C’est pourtant une fille sensée, mais j’ai vraiment l‘impression qu’elle déraille un peu. — Donc tu ne veux plus aller à Toulouse ?— Bien sûr que si. Et ce serait super de partager une coloc avec toi, mais je ne veux pas que cela se sache avant septembre. Je subis des pressions pour rester à Paris, et faire ces études ici.— Des pressions ? De qui ?— Encore une fois, je te raconterai ...