Paris, un hiver
Datte: 16/08/2021,
Catégories:
hhh,
hbi,
jeunes,
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init,
Gay
Les 31 décembre sont toujours pour moi une corvée à éliminer le plus vite possible. Mais celui-ci, je pense m’en souvenir pendant toute ma vie. Nous étions, mon frère et moi, chez notre père – nos parents étant séparés comme tant le sont aujourd’hui – et préparions le réveillon qui devait se passer en famille, avec la compagne de mon père, ses enfants et quelques amis ainsi que la mère de Sylvie (c’était le nom de ma « belle-mère »). Les enfants de moins de dix-huit iraient passer le nouvel an à jouer au tarot et au poker dans l’appartement de la grand-mère au deuxième étage, resté vide après qu’elle se soit cassé la jambe. J’échappai à ça car j’avais dix-neuf ans. Je restai donc à siroter mon champagne, discutant musique avec les invités, un couple fort sympathique, tous deux professeurs de lettres. Puis survint le moment fatidique de l’embrassade de minuit. Je ne sais plus comment, mais je l’évitai. Ah, si, je téléphonai à ma copine restée avec des amis à elle pour fêter le réveillon. Je lui téléphonai deux fois, la dernière avec succès, lui souhaitant une très bonne année, lui donnant mon amour autant que je pus, regrettant plus que de raison le fait de ne pas être avec elle pour danser, mes mains sur ses hanches… Nous étions tout frais amants, nous nous étions embrassés pour la première fois la veille des vacances. Et je l’aimais, cette fille, je lui aurais tout donné, mon corps, mon âme, tout. Elle avait tout, d’ailleurs, il lui suffisait de demander. Je téléphonai à ma ...
... mère, à de la famille et à mes amis, puis embrassai les membres de la tablée. Nous nous sommes remis à manger le dessert et discutions autour d’un café. Puis il y eut ce moment embarrassant que l’on trouve dans toutes les soirées, ce moment où l’on ne sait plus quoi dire, où l’on trouve les embarrassants « bons, ben voilà » et autres que je ne citerai pas tant ils m’énervent. Puis le mot d’ordre pour aller se coucher fut lancé, les invités partirent, après moult nouvelles embrassades, adresses échangées, et j’en passe. Nous nous attelions à la lourde tâche de tout ranger, quand mon téléphone portable vibra. Je répondis. — Allô ?— Allô Pierre ? C’est Jim ! Jim. Aucun souvenir. — Pardon, je ne vois pas qui vous êtes…— Mais si, au lycée, au club rock, le mec gay, je dansais avec ta copine de maintenant… Et cela me revint, en un éclair. Ce mec en débardeur blanc en V, moulant son torse, avec des bras que beaucoup enviaient… — Ah, oui, je me souviens… mais comment as-tu pu avoir ces informations, sur moi, ma copine, mon numéro ? On ne se l’était pas échangé…— Je l’ai eu par personne interposée, Benjamin, tu connais ?— Oui, oui, je l’ai vu avant les vacances…— Dis, je voulais te dire, je sais que tu es sur Paris, là. Ça te dirait de passer à la maison, y a une nuit blanche, avec des amis. Viens, tu vas t’éclater…— Je sais pas trop… je dois aider, et puis, tu sais, j’ai une copine, maintenant…— Parce que tu crois que je suis toujours sur toi ? Allez, viens, franchement, ça fait trop ...