Nuit romaine - Histoires de Sexe

Nuit romaine

... réserve ses chaleurs de désir pour l’homme idéal qui par définition n’existe pas. Cet homme est dans sa tête et personne ne parvient à s’identifier dans ce rôle. Il n’en reste pas moins qu’elle vous aime autant qu’elle vous aime(comprenne qui pourra) mais dès que vous faites l’amour ensemble, elle est inévitablement déçue car elle vous connaît trop et l’homme idéal doit, en plus de l’aimer, surtout la surprendre. Je suis sûr qu’elle se masturbe après vos rapports, peut-être même au moment du coït, pour jouir et ainsi trouver un certain apaisement.— Je ne comprends rien et je ne vois pas l’utilité de lui ôter la bretelle de sa robe ?— Parce que je pense qu’elle idéalise à travers moi son amant idéal et que je pense avoir trouvé une solution.— Et cette solution, c’est de lui enlever sa bretelle.— Non, pas sa bretelle, sa robe tout entière puis de la baiser. C’est comme ça que vous dites, les Français ? Baiser ? (Il reconnaîtra bien plus tard en écrivant sa biographie qu’il a quelque peu abusé à cet instant de « l’amusement », comme disent les Français)— UURRGGHH ! AARRGH ! (Le mari faillit s’étrangler.)— OK ! Je reconnais, je vous provoque mais je vais tout vous expliquer…— … ? Chloé revient après quelques minutes, plus rayonnante que jamais. — Comploteurs ? Vous avez des mines de conspirateurs tous les deux, enfin surtout Alessandro parce toi mon chéri, c’est plutôt la tête du sacrifié que tu fais ! Si c’est pour la bonne cause, chéri, n’hésite pas, tu seras mon héros ! Nul ...

... doute qu’à ce moment-là, ce petit chéri déteste un peu sa femme. Juste ce qu’il faut pour trouver son courage de héros pour la suite de la soirée. Chloé sourit jusqu’à la fin du repas de manière éclatante et son mari en est malgré tout ému. Il l’aime et il n’y peut rien, il aime sa croix. Le retour vers l’hôtel fut, contre toute attente, très amoureux voire… quelque peu titubant. Alain (le mari a aussi un prénom) eut bien du mal à coucher sa femme, prise de divagations mystérieuses. La nuit est comme le jour. Sans le soleil ni la sécheresse de la canicule estivale, la température nocturne reste chaude et devient même étouffante. La moiteur romaine perle des gouttes de rosée sur les corps fatigués. L’agitation de la journée se dissipe à travers les rêves les plus angoissants. Les jambes donnent des coups imaginaires, les muscles se tendent, on se retourne, se réveille plus ou moins. L’envie de boire un verre d’eau devient impérieuse puis on se recouche dans des draps froids de transpiration. La sensualité ondule également dans les ventres. Le fin tissu recouvrant Chloé caresse sa nudité lors de ces mouvements subliminaux. Lentement, le bas de son dos se creuse comme l’onde marine. Invisible, elle attend sa plage habituelle… ou une autre (le prince charmant). Elle gronde puis se répand sur le sable, reconnaissante. Elle dort légèrement vêtue par cette chaleur et ne cache guère que ses pieds sous le drap de soie. Les jambes jointes et tendues ; les fesses douces et maîtresses à la ...