L'orgueil & La gourmandise
Datte: 21/08/2021,
Catégories:
ffh,
couleurs,
gros(ses),
groscul,
complexe,
Oral
aliments,
glaçon,
humour,
... tout le reste allait en se dilatant comme dans un miroir grossissant qui n’aurait épargné que les extrémités de son corps : les membres coniques s’affinaient jusqu’à ses mains et ses pieds à peine potelés. On avait l’impression qu’elle était recouverte d’une gangue de graisse dont elle émergeait par endroits, comme un joli papillon d’une chrysalide. Dès mon arrivée, Christelle m’avait gratifié de regards plus langoureux les uns que les autres, mais auxquels je n’avais répondu que par une indifférence polie. Lorsqu’elle est entrée dans la cuisine vêtue d’un boubou informe, et qu’elle a posé ses grands yeux gourmands sur mon corps à déguster – les mêmes yeux verts que sa mère – je n’ai pu répliquer que par un regard affolé malgré la rougeur qui envahissait le visage de cette gentille ogresse encore percluse de timidité. Bien que je fusse offert à Christelle sur un plateau d’argent, Lucienne comprit qu’il faudrait encore lui donner la becquée : — Mademoiselle, voici le dessert dont vous rêviez ! N’attendez pas que la glace fonde ! a dit Lucienne en lui tendant une petite cuillère, avant de fermer à clef la porte de la cuisine. La timide jeune fille s’est approchée, elle a tout juste effleuré la chantilly de la pointe de la cuillère par crainte de toucher mon corps, et elle l’a vivement portée à sa bouche dans un geste qui confirmait une gourmandise enfantine : la partie concave de la cuillère épousait sa lèvre inférieure afin que sa langue puisse mieux en laper le contenu, ...
... tandis que ses paupières se fermaient sur ses yeux révulsés de plaisir. Le second coup de cuillère, plus précis, s’est planté dans la boule de glace à la vanille, à quelques millimètres de mes testicules congestionnés par le froid, m’épargnant ainsi une douloureuse castration involontaire. À la confiance qui s’installait peu à peu dans ses gestes, je comprends rétrospectivement que le plaisir procuré par le sucre désinhibait Christelle, comme l’alcool échauffe parfois les sens. Il restait encore de la crème chantilly à la commissure de ses lèvres lorsque le troisième assaut a glissé sur ma verge toujours dure pour décoller une tranche de banane, livrant un peu de mon intimité au regard de la jeune gloutonne d’où j’ai vu jaillir une étincelle de concupiscence. Christelle a poursuivi sa dégustation et sa découverte, autant pour son plaisir gustatif que visuel. Elle a d’abord pris soin de dégager ma hampe, laissant mon gland sous un voile pudique de chantilly ; elle a déplacé à sa guise les boules de glaces qui fondaient sur mon ventre en un onctueux coulis artistique ; du dos de la cuillère, elle tâtait la densité de mon excitation, qu’elle prenait peut-être pour du désir à son endroit. Je psychotte sans doute, mais je crois comprendre aujourd’hui que la gangue de mousse crémeuse qui enveloppait mon phallus, fière incarnation de ma libido, était à l’image de la gangue de graisse à l’intérieur de laquelle Christelle était cachée. En dégageant mon sexe, en le faisant apparaître à ses ...