1. LES ROUTIERS SONT SYMPAS - 14


    Datte: 22/08/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... Élodie d’un ton triste. — C’est pas ça qui te rend si joyeuse ce matin ?... — Je ne voulais pas trop... On a beaucoup parlé... Joseph a recommencé à me caresser... Ça m’a donné envie... On s’est branlés... II m’a bouffé la chatte, je lui ai taillé une pipe en faisant soixante-neuf... Il a mis une capote, il s’est allongé... C’est moi qui me suis « empalée » sur son chibre... Je me suis ramonée la cheminée... J’ai eu le temps de le prévenir avant de monter au septième ciel pour ouvrir la lance à incendie... Joseph, c’est bien comme ça qu’il faut dire ?... me demande-t-elle. — C’est très bien... Tu parles aussi bien que Michelle... — C’est plus facile à retenir que tous ces mots savants – petit éclat de rire de nous trois. — Vous n’avez pas perdu de temps, vous deux... Elle apprend vite... - nous dit Michelle. — Elle apprend vite et bien... Tu devais bien t’en douter... Tout ça nous a donné une petite faim... Tu as un peu de café à nous offrir ?... — Bien sûr... Venez... Il est bientôt midi, on va manger avec les femmes battues... Élodie pourra remonter le moral de sa copine et nous, on se rappellera nos bons souvenirs... — Michelle, tu es toujours aussi brave, le cœur sur la main... — C’est ma nature... Je suis comme ça... Je pourrai en dire autant de toi... » Nous buvons le café en grignotant quelques biscuits... Toujours aussi curieuse, Michelle demande à Élodie quelques détails sur notre soirée... En réponse, avec des larmes d’émotion dans les yeux, Élodie lui dit : — « ...
    ... Michelle, je ne suis pas nunuche au point de ne pas comprendre qu’entre toi et Joseph il y a une grande complicité... Vous avez en commun un passé de relations sexuelles bien fourni... J’ai vingt-cinq ans, il y a encore quelques jours, à part avec mes doigts, je ne savais pas quels autres plaisirs je pouvais avoir avec mon sexe... Les trois seules relations que j’ai eues avec des garçons ont été des échecs... Je croyais que j’étais une fille anormale... Je me suis refermée sur moi-même... J’en ai souffert et en souffre encore un peu... À tout les deux, vous m’avez ouvert les yeux, comme on dit... Vous m’avez débloquée... Vous me rendez confiance en moi... Si je deviens une fille normale, c’est à vous que je le devrai... Je ne vous remercierai jamais assez... Denise que j’ai retrouvée ici, avec son bras cassé, et les autres femmes battues, m’ont fait beaucoup réfléchir, cette nuit, quand je ne dormais pas... Moi, qui m’apitoyais sur mon sort, moi qui étais malheureuse, qui n’osait pas sortir, qui avait peur de rencontrer les gens, j’ai trouvé en ces femmes bien plus malheureuses que moi... Michelle, je sais que tu milites pour la libération des femmes... Tu es très active au planning familial... Je voudrai t’aider, aider ces victimes de violences... Je veux rattraper ce temps perdu... J’aurai du temps libre... Je veux aider les autres comme vous m’avez aidée... » Nous restons sans voix, sans réaction, quelques secondes... Michelle se lève, attrape et serre Élodie dans ses bras, ...
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