1. Section TG (11)


    Datte: 24/08/2021, Catégories: Transexuels

    19- 2 janvier 2017. Vanessa et moi avions passé les fêtes de fin d’année sur la base. On n’avait poliment décliné toutes les invitations. Même si peu de personnes nous adressaient la parole en dehors du travail cette fois, elles avaient passé outre pour nous proposer de sortir faire la fête. Mais le cœur n’y était pas. La mort provoquée de Fabien nous avait ébranlée, bien plus qu’on ne l’avait imaginé. Vanessa et moi ne nous parlions pratiquement plus. Non pas qu’on était fâchées, bien au contraire. On cherchait juste un moyen d’oublier. Vanessa l’avait trouvé en se noyant dans le travail, partant tôt, rentrant tard. Moi, c’était l’inverse. Il était presque neuf heures du matin. J’étais encore en pyjama, en fait, un long t-shirt. J’étais assise sur le rebord du canapé, finissant de vernir mes ongles de pieds. La colonelle Sophie Garan, en grande tenue de cérémonie, entra sans frapper, comme d’habitude. Je restais assise, refusant le salut réglementaire, garde-à-vous et tout le toutim. Comme d’habitude. Elle ne s’en offusquait pas. Elle s’installa à côté de moi. — Je sais ce que vous avez toutes les deux avec Fabien. Chapeau pour la recherche. L’idée du hacker était très bonne. Je posai mon flacon de vernis rouge et lui lançai un regard noir. — Vous n’aviez pas à faire ça, continua-t-elle. Cette remarque fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Je me ruai sur elle, ma main sur sa gorge que je serrai. Elle se coucha sur le canapé, tentant de se débattre, gênée par sa jupe ...
    ... serrée. J’étais allongée sur la supérieure pour la maintenir à ma merci, ma main toujours sur les carotides. A force, sa jupe avait fini par remonter sur ses hanches. Je ne savais pas pourquoi, ni comment cela pouvait être possible, mais mon sexe était droit comme un I, collé sur sa culotte et l’espace d’un instant, j’eus un violent désir de la pénétrer, de lui faire mal, comme moi j’avais eu mal de mettre fin aux jours de mon ami. Je la regardai droit dans les yeux. Son visage était rouge par le manque d’air et le sang qui n’arrivait plus à son cerveau. Encore quelques secondes et elle tomberait dans les vaps. — Ça fait quoi de souffrir et de ne pas pouvoir dire, le crier ? Toi, ça n’a duré que quelques secondes. Alors imagines Fabien que tu abandonné depuis plusieurs mois ! Je relâchai la pression et vins m’assoir par terre contre le mur. Sophie se recroquevilla en position fœtale, essayant désespérément de remettre sa jupe en place. Elle ne disait rien, ne pleurait même pas. Puis au bout de quelques minutes, elle se releva et quitta la chambre sans un mot. Je ne descendis pas travailler ce jour-là, restant prostrée contre mon mur. Vanessa me trouva dans cette position lorsqu’elle rentra. Et bien sûr, je lui racontai l’altercation. — Bien fait pour sa gueule ! J’espère qu’elle aura compris le message, se contenta de commenter Vanessa. Après une bonne nuit de sommeil, aidée par une bouteille de whisky qu’on vida avec Vanessa, je repris mon poste. En milieu de matinée, Sophie ...
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