Section TG (11)
Datte: 24/08/2021,
Catégories:
Transexuels
... me convoqua. C’était clair, j’allais passer en cour martiale, renvoyée sur le champ, voire fusillée pour l’exemple. — assis-toi, dit-elle presque gentiment. Dans son attitude, son regard, rien ne trahissait les événements de la veille. Elle me tendit une chemise à rabats. — Ta prochaine mission. Un peu plus complexe cette fois. Tu vas devoir te débrouiller pour approcher cet homme et savoir ce qu’il trafique. Je lus rapidement le profil de ma cible. — C’est un député européen ? demandé-je incrédule — Exact. On a mis des flics sur le coup mais par manque de moyens, ils n’ont pas pu aller bien loin. Donc tu prends le relais. Tu as trois semaines. Je me levai et me dirigeai vers la sortie, le nez plongé dans les documents. — Malika ! Je me retournai vers la colonelle. — Surtout ne va pas croire que ce que toi, Vanessa et Claudia faites ne sert à rien. Au contraire. Claudia a réussi à mettre la main sur une liste de terroriste que nous et nos confrères belges suivons de près maintenant. — Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait quand même ? Vous nous avez enlevez, tués aux yeux de nos proches, bourré le crane de tellement d’information que je sais à peine comment je m’appelle et cerise sur le gâteau, vous nous avez transformé en gonzesses. Et tout ça pourquoi ? Quelques malheureuses informations. Vous nous avez volé notre vie. Fabien, Arnaud auraient pu se marier, avoir des enfants. Jean-Claude se contentait de sa vie de VRP et faire des rencontres qui finissaient ...
... dans son lit. — Oui, j’en suis consciente. Mais imagine le nombre de vies que vous pourrez épargner grâce aux renseignements que vous obtenez. Si on vous avait recruté plus tôt, on aurait pu peut-être éviter les attentats de novembre 2O15, celui de Nice. — Si... peut-être... Facile de refaire le monde derrière votre bureau. J’espère juste que vous saurez rendre hommage à Fabien et Jean-Claude. Je quittai le bureau de ma chef. Je préparai mes affaires pour ma nouvelle mission et passai dire au revoir à ma consœur. 20- Je m’installai dans l’appartement loué pour ma mission. Je relus une énième fois le dossier, mémorisant tous les noms. Puis je sortis faire des repérages, appareil photo en main. Une touriste en goguette n’éveillerait que peu de soupçons. Je fis le tour du parlement, arpentais les rues adjacentes, allai jusqu’à l’adresse de ma cible, mais aussi celle de son assistante. François Marquant était eurodéputé depuis plus de dix ans, et en était à son troisième mandat. Ses fonctions l’amenaient aussi à Bruxelles. Marié à Nathalie et père de deux enfants majeurs étudiants à HEC et à l’ENA, rien ne disait que ce bon père de famille pouvait présenter un risque pour la défense nationale ou la sécurité intérieure. D’autant plus que les dossiers sur lesquels il travaillait n’avaient rien de sensibles. Isabelle Vautier, son assistante, était encore plus insipide. Pas encore la quarantaine, sa vie s’organisait entre son appartement et le parlement européen. Pas ou peu d’ami, des ...