1. Les démons de Noémie (5)


    Datte: 25/08/2021, Catégories: Hétéro

    ... un technicien de maintenance du matériel utilisé par la boite. Un « vieux de la vieille » qui n’aimait pas les nouvelles technologies et adorait bricoler les outils de l’entreprise. Noémie n’avait pas pu refuser mais savait par avance comment cette histoire allait finir. Elle avait remarqué une évolution entre la première fois et les derniers événements. Elle « participait » plus, comme avec Michel, ou les jeunes. Elle n’avait plus l’espèce de sensation d’être figée, pétrifiée. Et sa conscience se mêlait de plus en plus avec cette excitation et ces désirs incontrôlables. Mais sa volonté de retrouver la maîtrise d’elle-même était pour l’instant la plus forte. Elle ne perdait pas cet objectif de vue. — « Tiens, mais c’est Noémie ! Bonjour ! » Jean-Jacques était devant la porte de l’entreprise et fumait une cigarette. Il était dans un costume gris, avec sa chemise blanche à rayures bleues et une cravate bleu foncé. — « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? » — « Bien, merci. », répondit-elle avec un regard noir. — « Je garde un très bon souvenir de... » — « C’est bon, j’ai compris, arrêtez vos conneries. », coupa-t-elle sèchement. — « Eric ne se souvient de rien, le pauvre, trop bourré pour se rappeler. », continua-t-il comme si la jeune femme n’avait rien dit. — « Vous savez, j’ai dit à Olivier que je ne trouvais plus certains de mes bijoux après la soirée. » — « Quoi ? » « Ce serait dommage qu’on retrouve quelque chose dans votre bureau, par exemple, et qu’on appelle ...
    ... les flics, non ? », dit-elle avec un énorme mépris. — « Espèce de sal... » — « Fermez votre gueule et foutez-moi définitivement la paix, sinon j’ajoute le viol à la liste. » Tout était faux mais elle avait pensé à ce stratagème pour assurer ses arrières avant de venir. Elle ne voulait pas être sous la coupe de ce salaud pendant sa visite. Elle aurait déjà fort à faire avec le dénommé José. Le cas d’Eric semblait s’être réglé de lui-même à son grand soulagement. Elle avait bien quelques bijoux dans sa sacoche, au cas où… Noémie pénétra dans le hall d’entrée où l’attendait Olivier. — « T’as vu Jean-Jacques ? Il me parle souvent de la soirée, tu sais. » — « Oui, je l’ai vu. Tu me dis où je dois aller ? » — « Oui, c’est au sous-sol. ». Au sous-sol et sûrement isolé, voilà qui n’arrangeait rien. Ils prirent les escaliers et descendirent. Le local était sombre et dans l’air une drôle d’odeur persistait. Il y avait, au fond, un établi poussiéreux et encombré. L’ordinateur se trouvait sur une petite table à côté de la porte d’entrée. Au sol, éparpillés un peu partout, divers outils à réparer. José était assis sur une chaise, presque au milieu de la pièce, bricolant ce qui semblait être une perceuse. — « José, c’est ma compagne Noémie, qui va te donner un coup de main. » — « Ouais. », lâcha-t-il en levant à peine le regard. C’était un homme petit et sec. Il était brun, avec une énorme moustache. Son visage fermé et grave, très marqué par des crevasses et des tâches, lui donnait une ...
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