1. Agnès ou l'écume des jours... (2)


    Datte: 27/08/2021, Catégories: BDSM / Fétichisme

    Le costume de Louis revenait de chez Annick la teinturière qui tenait le pressing du village. Depuis le temps que les deux femmes se connaissaient, elles étaient pratiquement devenues des amies. La femme un peu grassouillette qui lui rendait le complet gris de son mari, lui remit également une pochette en plastique contenant un petit papier blanc. — Tiens ! Je fais toujours les poches des vêtements que je nettoie. Parfois, il y a des objets dans certaines et mes machines n’aiment pas du tout le métal ou plus souvent les stylos bille. Mais là juste ce petit poulet. — Merci. Combien je te dois Annick ? Il faut que tu passes un de ces jours nous faire un coucou. — Ce n’est pas facile, tu sais j’ai les gamins qui viennent les week-ends et comme je n’ai que mon dimanche de libre… enfin j’essayerai de trouver un moment. Ça fait dix-huit euros pour le costume. — Tu n’augmentes jamais tes prix ? — Si je le faisais, les gens iraient ailleurs, alors… — Oui, mais moi j’aime la proximité et puis depuis toutes ces années, je n’aurais pas le cœur à trouver un autre pressing. — Il faudra bien un jour pourtant… Encore deux ans et puis je largue tout. — Déjà l’âge de la retraite ? — Ben… tu vois bien la roue tourne pour tout le monde. C’est encore trop long tu sais, vingt-quatre mois. — Qu’est-ce qu’on va devenir sans toi ? La femme souriait. Cette cliente aussi fidèle soit elle ne venait que deux fois par mois et ça ne faisait pas vraiment tourner la boutique. Les gens ne se rendaient même ...
    ... pas compte, se contentant toujours de pleurer sur leur sort. Encore qu’Agnès fût plutôt sympa et pas chiante du tout. Et puis le couple de cette amie semblait être des plus solides. La preuve évidente ne résidait-elle pas dans ce petit papier qu’elle avait trouvé dans la poche ? Pas curieuse, mais elle avait lu tout de même celui-ci. Son amie Agnès avait simplement écrit merci et posé ou déposé son rouge à lèvres sur le rectangle blanc, une belle preuve d’amour non ? Quant à la brune, elle repartait déjà après un bisou sonore sur la joue de la travailleuse. Direction les courses et elle accrocha le vêtement sous une housse, dans la voiture, en prenant soin de ne pas le froisser. Elle jeta le minuscule sachet dans son sac, sans plus de précaution. Elle n’aimait guère les supermarchés, mais il fallait aussi manger. Elle expédia littéralement cette corvée, se rendit ensuite chez le petit boucher-traiteur. Là encore depuis des années, elle venait une fois par semaine acheter sa viande et d’autres bonnes choses. Ça avait aussi créé quelques liens amicaux avec Jean-Charles et son épouse Meredith. De retour à la maison, elle mit la radio et se prit à fredonner l’air que distillait la station. Elle en était là quand elle voulut faire ses comptes, comme à chaque retour de courses. Elle extirpa donc de son sac à main les tickets de carte bleue et sans y prêter attention une enveloppe fine de plastique transparent finit sa course sur la table où Agnès venait de s’installer. Le rouge du ...
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