Un voyage à Marseille qui n'est pas une galéjade
Datte: 29/08/2021,
Catégories:
fh,
inconnu,
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voyage,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
intermast,
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Le TGV Paris-Marseille s’apprêtait à partir. J’étais ravi de ne pas avoir de vis-à-vis et de bénéficier du maximum de place dans la voiture de 1ère classe, lorsque déboula une furie, chargée de bagages, toute essoufflée, qui vint s’affaler dans le siège me faisant face. Alors que le train démarrait, atterrirent successivement sur la tablette nous séparant l’ordinateur portable, les dossiers et deux téléphones portables. En général, les gens se saluent dans le train, surtout quand ils ont trois heures à passer en tête-à-tête, si je puis m’exprimer ainsi. En l’occurrence, rien ! Il ne me restait donc qu’à me caler dans mon fauteuil et à attaquer la lecture du Figaro du jour. J’observais quand même cette femme, la quarantaine, vêtue très femme d’affaires : chemisier blanc, jupe droite, collier de perles, chignon sur des cheveux châtains, lunettes à monture noire augmentant encore la sévérité du regard. Vous avouerai-je que, pour moi, un voyage en train ou en avion est un moment de décompression, de décontraction. Et j’observais donc avec beaucoup d’amusement et de curiosité cette femme qui jonglait entre ordinateur, dossiers, multipliant les coups de fil énervés. Le TGV traversait la Bourgogne lorsque ma vis-à-vis reçut un coup de fil qui la fit exploser : — Mais vous vous rendez compte de ce que vous m’annoncez ? Vous vous êtes trompée et j’arrive 24 heures trop tôt à Marseille !— …— Et vous osez me dire, en plus, que l’hôtel est plein ce jour et que j’y suis en liste d’attente ...
... ?— …— Ma petite, je vous préviens solennellement que si vous n’avez pas trouvé de solution d’ici mon arrivée à la gare Saint-Charles, vous êtes virée sans préavis. Et de mettre fin à la communication, sans autre forme de procès. J’ai toujours eu un côté "bon samaritain" et, comme j’avais l’intention de me rendre à la voiture-bar, je proposais à cette gente dame de lui apporter un café ou un thé. — J’ai vraiment besoin de me changer les idées. Si cela ne vous dérange pas, je vous accompagne. Nous eûmes donc l’occasion de faire connaissance autour de deux expressos. Catherine dirigeait un laboratoire et elle devait participer à un colloque au palais du Pharo à Marseille. Elle avait prévu d’arriver la veille pour bien se concentrer sur son intervention. Malheureusement, la secrétaire s’était "plantée" et avait programmé le voyage en TGV 24 heures trop tôt. Réservation avait été faite, quel concours de circonstance, au Sofitel Palm Beach, celui où je descends régulièrement, tant j’apprécie le cadre et la vue imprenable sur le château d’If, le Frioul, … J’avais compris à demi-mot la situation délicate dans laquelle se trouvait Catherine, mais la rassurait en lui confirmant que je descendais moi-même dans cet hôtel où m’attendait à l’arrivée une réunion de travail avec mes partenaires provençaux. Donc, elle ne s’y trouverait pas seule et une solution devrait être trouvée. Arrivés à l’heure – cela arrive – en gare de Marseille, nous prîmes donc tous les deux la direction de l’hôtel ...