La rébellion - Histoires de Sexe

La rébellion

... faisant gémir de plus en plus fort son élève. — Nooooooon… Le jeune homme avait hurlé sa révolte mais n’avait pu contenir son plaisir. Les yeux fous, il avait repoussé Marthe au moment où celle-ci recueillait la semence de son élève dans le calice. Satisfaite, la vieille femme porta le contenu à ses lèvres et goûta l’âcre saveur : — Eh bien, pour un premier cru, je dois dire que tu m’as gâtée. La petite Claire a sur toi une très bonne influence.— Taisez-vous et ne me parlez plus d’elle. JAMAIS. Le hurlement de Desgrange était devenu rauque. Rauque de colère, de rage. Et brutalement, le pantalon encore ouvert, il s’était soulevé à demi pour saisir quelque chose sous son oreiller et l’avait pointé sur la vieille femme. Marthe tressaillit, pétrifiée de voir Olivier réagir ainsi. Elle qui avait cru le maîtriser, le posséder, le diriger, lui imposer tous ses projets, se rendait compte brutalement qu’elle avait peut-être franchi le pas de trop. Elle avait réveillé ce quelque chose qu’elle avait endormi il y avait dix-sept ans par ses sortilèges : sa conscience. — Olivier, pose ce pistolet, dit-elle doucement.— NON. C’est vous qui allez poser ce calice. Et vous allez quitter gentiment cette mine, sans faire d’histoires. Intimidée, la vieille femme avait obtempéré et posé le calice à terre. Puis, levant les mains, elle s’était redressée doucement, l’arme suivant son geste de recul. Prise de peur face à l’assurance de son élève, elle supplia : — Olivier, tu ne peux pas faire ça. Les ...

... gendarmes doivent être à ma recherche.— Je m’en fiche. Ce n’est plus mon problème.— Olivier, tu as besoin de moi.— Non, ça c’est ce que VOUS, vous croyez. Mais je n’ai plus besoin de vous désormais. J’ai toute la puissance noire que j’étais en droit d’obtenir de vos enseignements. Et j’ai même dépassé, grâce à mon obstination, tout ce que vous aviez accompli avant. Claire va être à moi. Je réciterai donc les formules de possession tout seul. Je serai le grand-prêtre et l’officiant. Et vous savez pourquoi ? Parce que le pouvoir ne se partage pas. Désormais, c’est MOI le sorcier de Saint-Amant. Le seul et l’unique. Et c’est moi qui décide qui doit vivre et qui doit mourir.— Mais tu ne vas pas me tuer… je t’aime !— Vous aimez un souvenir, celui du petit garçon bien soumis qui faisait ses premiers rituels. Et je ne suis plus ce petit garçon. Je ne le serai plus jamais. Votre vengeance n’est pas la mienne. J’accomplirai ce que j’ai décidé, mais ce sera à MA façon, pas à la vôtre. Je ne suis plus votre élève. Et je vous dégrade de tous vos pouvoirs. D’un geste, il avait balayé l’espace. Marthe porta les mains à sa gorge, prise d’une convulsion qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. Elle haletait tandis que le sorcier attirait un à un tous ses pouvoirs tout en continuant de braquer son arme sur elle. —Da me potestatem suam. Da me… psalmodiait-il en la fixant avec toute la haine qu’il éprouvait désormais pour elle. La vieille tremblait et un hoquet la prenait à chaque fois qu’un ...