Passion trouble
Datte: 19/11/2017,
Catégories:
fh,
extracon,
Collègues / Travail
Oral
préservati,
amour,
Victor de Mérandes fascinait Estelle. Elle avait toujours aimé les hommes, trouvant que le monde était délicieusement rempli de mâles à qui elle trouvait un charme propre, malgré leur âge ou leurs défauts. Mariée, mère de trois enfants, elle avait eu une fois une aventure, mais c’était il y avait bien longtemps, et n’avait pas renouvelé l’expérience. Parce qu’elle était bien avec son mari, tout simplement. C’était donc un simple plaisir des yeux que d’arriver tous les matins sur son nouveau lieu de travail. Dans cette entreprise à l’activité industrielle, elle était entourée davantage par des collaborateurs masculins, se déplaçant dans des usines en tenue de sécurité, que par des collaboratrices lookées… Et c’était très bien comme ça. Elle s’entendait mal avec les filles, de toute façon, elle qui détestait se maquiller et porter des talons. En tant qu’assistante de cette équipe de directeurs, elle avait de nombreux interlocuteurs, et appréciait de venir travailler tous les matins. Lorsqu’on lui avait présenté Victor de Mérandes, directeur marketing, elle était restée figée comme une idiote. Il était très grand, plus d’un mètre quatre-vingts, élancé, le visage glabre et les cheveux épais, qui poussaient vite en une masse drue et ondulée, à tel point que c’était devenu un sujet de taquinerie de la part de ses collègues : — Et donc, tu comptes passer chez le coiffeur avant de partir chez notre partenaire espagnol, Victor ? Elle avait observé une distance toute professionnelle, ...
... les premiers temps, sachant que les cadres d’une entreprise de cette taille, pour certains avec des noms à particule, n’étaient pas de son monde. Mais en photocopiant les passeports en vue d’un déplacement en Russie, elle ne put s’empêcher de constater que Victor de Mérandes, qui lui avait toujours paru être si inaccessible, avait seulement deux mois de plus qu’elle : 31 ans en avril… Ils auraient pu aller à l’école ensemble, en fait. Mais après le bac, elle avait fait Histoire de l’Art, et lui avait intégré Polytechnique. Aujourd’hui, elle peinait à joindre les deux bouts, avec un CDI tout neuf comme assistante de direction, un loyer en lointaine banlieue, un crédit et des cours de conduite qui s’éternisaient… Et lui était directeur marketing, un appartement dans le troisième arrondissement, une Audi TT rouge comme véhicule de fonction et un salaire à six chiffres. Il ne portait pas d’alliance. Elle, si. Quand on riait, à la machine à café ou au self, sur telle mésaventure arrivée au directeur des achats dont la femme venait d’accoucher, Victor ne lâchait rien sur sa vie privée. Personne au bureau n’était en mesure de dire s’il était seul ou en couple, à tel point que la rumeur courait qu’il était fiancé à la fille du DG… ou gay. Deux bonnes raisons de taire son statut marital dans un milieu professionnel à dominance masculine. Estelle, sans réelles intentions, laissait glisser ses yeux sur les fesses de Victor, essayant de les deviner sous son pantalon, et de l’imaginer nu. ...