Ludo vs Elise - 1
Datte: 24/11/2017,
Catégories:
fh,
fhh,
fbi,
hbi,
hplusag,
fplusag,
frousses,
gros(ses),
groscul,
hotel,
voyage,
volupté,
cérébral,
Masturbation
Oral
fgode,
nopéné,
ecriv_c,
... mains de l’un, les plis aux coins des yeux d’un autre. Elle scrutait des hommes plus âgés ou plus jeunes qu’Amine, juste pour voir si cela avait une importance quelconque. À la longue, elle s’était bien rendu compte que tous les hommes qui lui plaisaient ressemblaient en quelque sorte à Amine : l’âge, la taille, le teint, les cheveux, l’accent, même parfois le sourire correspondaient ; mais in fine, ils n’étaient que de pâles répliques, que des décalcomanies transparentes et sans épaisseur. Personne ne pouvait tenir une chandelle à Amine. Surtout pas les hétéros purs et durs qui, apprenant qu’elle était lesbienne, ne pensaient qu’à une partouze où ils pourraient se rincer l’œil en regardant deux femmes faire l’amour. Ils l’imaginaient sans doute avec leur propre femme. Tous des cochons ! Quoique… Elle comprenait mal pourquoi ce phénomène si commun la dégoûtait tant, car rien ne pouvait l’émouvoir autant qu’admirer Amine avec un amant. Se croyait-elle vraiment supérieure à ces hommes ? Ce genre de voyeurisme venant d’une femme était-il nécessairement moins sordide ? Amine enlacé à un homme… Amine suçant habilement le sexe engorgé d’un amant, ou se faisant lui-même sucer sa queue si goûteuse, la tête renversée en extase… Amine sodomisant vigoureusement le délicieux Sammy devant elle, la fixant droit dans les yeux pendant qu’il se déversait dans son partenaire…. Une voix masculine grave à l’accent hexagonal la fit sursauter et la sortit de sa rêverie : — Pardon, mademoiselle, ...
... vous ne seriez pas par hasard Élise Desrosiers ? Sous quelle étoile suis-je née… Ce « mademoiselle », qui fait vieillot parce que, au Québec, il ne s’emploie plus que pour s’adresser à une petite fille, la fit sourire. Eut-ce été un compatriote qui l’eut abordée ainsi, elle l’aurait traité de sexiste. Mais venant de ce Français, plus âgé qu’elle manifestement, elle se sentit un peu flattée. Même lui devait généralement appeler une femme de son âge « Madame ». Avec ses 46 ans, elle ne ressemblait guère à une vaporeuse et délicate demoiselle. C’était au contraire une femme forte dans tous les sens, solidement bâtie, de taille moyenne, aux hanches larges et à la poitrine plantureuse, trahissant ses ancêtres paysannes qui avaient mis au monde des douzaines d’enfants chacune pour alimenter la Revanche des berceaux. L’une d’elles avait dû fauter avec un Irlandais, pensa Ludo. Malgré ses origines françaises pure laine, Élise avait une peau très claire parsemée de taches de rousseur sur le décolleté et les avant-bras, une chevelure d’un roux foncé chatoyant, et surtout, des yeux verts à faire rêver à travers ses sobres petites lunettes de femme d’affaires. La mâtine devait savoir que ses yeux étaient son meilleur atout. Son chemisier de soie brute vert pâle en était le reflet parfait et les mettait en valeur. Hormis cette petite coquetterie, Ludo remarqua qu’elle ne semblait pas du genre à s’attarder outre mesure à la mode ou aux apparences. Sa tenue était correcte et de bonne qualité, ...